CONTRE-ATTAQUE - Soupçonné d'avoir reçu un financement de la part du régime libyen lors de sa campagne électorale de 2007, Nicolas Sarkozy a dénoncé un "complot" autour d'un "scandale crapuleux" lundi 22 juillet, assurant que les "responsables auront des comptes à rendre".
Un "scandale politique, médiatique, crapuleux". C’est par ces mots que Nicolas Sarkozy a qualifié lundi 22 juillet, en déplacement pour une séance de dédicaces à La Baule, en Loire-Atlantique, le "complot" dont il ferait l’objet, dans l’affaire du présumé financement libyen de sa campagne présidentielle de 2007.
Mis en examen en mars 2018 pour financement illicite de campagne électorale, et corruption passive, l’ex-chef de l’Etat, soupçonné d’avoir reçu un financement de la part du régime libyen de Mouhamar Kadhafi pour sa campagne victorieuse de 2007, a de nouveau apporté un ferme démenti au micro de BFMTV. Son avocat s’apprête à demander l’audition par la justice d’un nouveau témoin dans le cadre de l’enquête.
"Tous auront des comptes à rendre"
Sept ans après les révélations de Mediapart, Nicolas Sarkozy affirme "qu’une seule chose est importante : que les Français aient la vérité". Une vérité qui "commence à éclater" selon lui, alors que les "responsables de ce scandale politique, médiatique, crapuleux, auront des comptes à rendre pour ce qu’ils ont fait".
Le 13 juillet dernier, l’affaire dite "Kadhafi" était de nouveau secouée par un rebondissement, du JDD cette fois-ci. L'hebdomadaire remet en doute l’authenticité d’un document probant de Mediapart. Il s’agirait d’une note d’un dirigeant des services de renseignement libyens, faisant état d’un accord pour soutenir la campagne à hauteur de 50 millions d’euros. Le site d’investigation avait réagi, qualifiant de "fiction" l’article du JDD.
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L'ancien président de la République est empêtré dans d'autres affaires, dont celle des "écoutes". Il va être le premier président de la Ve République à être jugé pour corruption dans les prochains mois. Nicolas Sarkozy est soupçonné d'avoir, début 2014 tenté d'obtenir auprès d'un haut magistrat des informations secrètes en marge de l'affaire Bettencourt en échange d'un poste prestigieux à Monaco.