DEFENSE - L'ancien chef de l'Etat a défendu ce jeudi la baisse des effectifs réalisée durant son quinquennat dans la police et la gendarmerie. Aujourd'hui, il demande que les policiers soient équipés d'armes non létales et de caméras.
Nicolas Sarkozy se défend. Alors que les policiers manifestent depuis dix jours leur exaspération et le manque de moyens qui leur sont alloués, l’ancien président de la République a rejeté ce jeudi les accusations de baisse des effectifs réalisées dans la police et la gendarmerie durant son quinquennat.
"Il fallait faire des économies en temps de crise, il fallait réduire les effectifs dans la fonction publique", a-t-il expliqué sur RMC/BFMTV. Plus de 12.000 postes de policiers et gendarmes ont été supprimés entre 2007 et 2012. "La lutte contre l'insécurité n’est pas une question d’effectifs. Quand on ne punit pas les multirécidivistes et qu'on applique la politique de Madame Taubira, ce n'est pas une question d'effectifs", a ajouté Nicolas Sarkozy.
Toute personne qui touche à l'intégrité physique d'une personne en uniforme ou un professeur doit aller en prison #BourdinDirect — Nicolas Sarkozy (@NicolasSarkozy) 27 octobre 2016
La délinquance a repris à cause des lois de désarmement pénal de Mme Taubira. #BourdinDirect — Nicolas Sarkozy (@NicolasSarkozy) 27 octobre 2016
En faveur des armes non létales
Le candidat à la primaire de la droite a montré patte blanche envers les policiers et s’est déclaré favorable à une présomption de légitime défense, dont les forces de l'ordre demandent un élargissement, pour "qu'on ne mette pas sur le même plan les délinquants et les forces de l'ordre". "Je crois nécessaire que chaque policier ait une arme non létale (...), c'est pour ça que j'avais généralisé l'emploi des tasers", a proposé Nicolas Sarkozy, ajoutant : "La solution sera d'équiper de caméras tout policier en intervention."
Mercredi, Bernard Cazeneuve a annoncé une série de mesures pour répondre à la grogne des policiers qui durait depuis dix jours, dont une enveloppe de 250 millions d'euros.