Trois Français sur quatre envisageraient un vote contestataire en 2022

X.M.
Publié le 10 octobre 2019 à 6h01, mis à jour le 10 octobre 2019 à 6h14
Trois Français sur quatre envisageraient un vote contestataire en 2022
Source : SIPA

SONDAGE - Selon un sondage publié par Le Figaro jeudi 10 octobre, avec OpinionWay et Fondapol, 77 % des Français seraient tentés par un vote de rejet du pouvoir en place et des partis traditionnels.

Le chiffre est fort et il s'accompagne de choix qui le sont tout autant. Le Figaro révèle, dans son édition du jeudi 10 octobre, les intentions de vote des Français en vue de la présidentielle de 2022. Et le moins que l'on puisse dire, c'est que l'exécutif n'a pas la cote. Les partis traditionnels politiques ne font plus rêver. Ainsi, selon ce sondage commandé par le journal avec Fondapol et OpinionWay, 77% des Français seraient tentés soit de voter blanc, de s'abstenir ou voter pour les partis les plus éloignés du centre politique, à savoir Jean-Luc Mélenchon (LFI), Marine Le Pen (RN), Nicolas Dupont-Aignan (Debout la France) ou un candidat NPA.

Une tentation contestataire, comme le souligne Le Figaro, qui se retranscrit dans les chiffres. Plus d'un Français sur deux interrogé opterait pour ces solutions au premier tour. En électorat pur, Marine Le Pen rafle la mise avec un vote "sûr" pour 9% contre seulement 6% à Emmanuel Macron et 2% à Jean-Luc Mélenchon. En cas de second tour entre Marine Le Pen et Emmanuel Macron, les deux candidats seraient au coude à coude avec 23% d'intention de vote pour la leader frontiste et 30% pour le président de la République. Mais surtout, 27% s'abstiendraient tandis que 20% ne se prononcent pas.

La fracture se creuse

Concernant le choix du parti contestataire qu'ils préfèrent, les interrogés répondent le Rassemblement national à 30%, devant Le Front de gauche ou La France insoumise (17%) et Debout la France (10%). De ce baromètre, il ressort des enseignements. Déjà, le panel interrogé, 3000 personnes, est triplé par rapport à d'habitude, souligne Le Figaro. Sa méthodologie change également. Il ne s'agit pas de savoir pour qui les interrogés vont voter, mais de connaître leurs habitudes de vote.

Selon Fondapol, lors de la dernière présidentielle, plus de 36% des électeurs inscrits (48% des exprimés) avaient voté pour ces mêmes partis. Et plus d'un sur deux s'était abstenu lors des législatives. Cependant, la fracture grandit puisqu'au regard des intentions de vote pour Marine Le Pen, il se trouve que 17% des interrogés sont "certains" ou ont de "fortes chances" de voter pour elle en 2022. S'il y avait une abstention de 25%, la leader du RN pourrait capitaliser sur un socle de 23% d'intentions de vote, détaille Le Figaro. On serait alors en présence de quatre "blocs" : le chef de l'Etat aux alentours de 30%, Marine Le Pen à 23%, une abstention ou un vote blanc à 27% et une indécision à 20%. D'ailleurs, parmi les interrogés, 56% se sont déjà abstenus et un sur deux a déjà voté blanc tandis que près d'un électeur sur deux a déjà voté pour un candidat protestataire.


X.M.

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