Valls, Delanoë, Fabius... Qui pour remplacer Jean-Marc Ayrault ?

Publié le 26 mars 2014 à 18h12
Valls, Delanoë, Fabius... Qui pour remplacer Jean-Marc Ayrault ?

MERCATO – Jean-Marc Ayrault ne sortira peut-être pas indemne des mauvais résultats de la gauche aux municipales. Un changement de Premier ministre pourrait être annoncé dans les prochains jours. Mais qui le pour remplacer ? Metronews vous livre le palmarès des pressentis.

Manuel Valls, la carte popularité. Chouchou des Français dans les sondages, le ministre de l'Intérieur fait figure de grand favori pour remplacer Jean-Marc Ayrault. Le "premier flic de France" est d'ailleurs passé à un cheveu du poste après le fiasco de l'affaire Leonarda, en novembre. Ses atouts : l'homme est un bon soldat, rôdé à la communication. Problème : les écolos du gouvernement, et notamment Cécile Duflot, ont prévenu qu'ils claqueraient la porte s'il prenait la tête du gouvernement. Et il est tellement populaire que François Hollande pourrait choisir de l'écarter pour qu'il ne lui fasse pas trop d'ombre.

Bertrand Delanoë, la carte nouveauté. Voilà un choix qui créerait la surprise. L'ancien marie de Paris avait déjà été approché pour entrer au gouvernement en 2012. Cette année, il pourrait le faire par la grande porte. Et s'il n'a pas d'expérience ministérielle, il est crédité d'un bon bilan dans la capitale et populaire auprès de l'électorat de gauche. La nomination d'un Premier ministre homosexuel serait enfin un bon clin d'oeil, un an après la fameuse réforme du mariage.

Laurent Fabius, la carte expérience. Trente ans après, va-t-il revenir à Matignon ? Le ministre des Affaires étrangères a pour lui un bilan à la tête du Quai d'Orsay unanimement salué. Mais surtout, fort de son expérience, l'homme a deux qualités essentielles : la connaissance de l'appareil de l'Etat et l'autorité. Un bon patron, en somme, là où certains s'agacent de l’improvisation et des couacs à répétition. Mais pour l'image du renouvellement, on repassera... Surtout, avant l'élection de François Hollande, Laurent Fabius n'a jamais caché son mépris pour celui qu'il surnommait "la fraise des bois".

Michel Sapin, la carte confiance. Fidèle parmi les fidèles, ministre du Travail respecté par ses collègues et homme de confiance du président, Michel Sapin a le bon profil du premier ministrable. Propulser le "Monsieur emploi" du gouvernement à Matignon pourrait aussi être un signal fort dans la bataille contre le chômage. Problème : l'homme semble incarner un Ayrault bis. Un proche du président, sérieux et discret, mais sans le souffle nouveau que les Français réclament. Un reproche que l'on pourrait adresser à deux autres proches de François Hollande, le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian et son collègue de l'Agriculture, Stéphane Le Foll.

Martine Aubry, la carte sociale. Une femme à Matignon, le symbole serait fort. Populaire dans l’électorat socialiste, l'ancienne numéro deux du gouvernent Jospin, emblème de la réforme des 35 heures, incarnerait aussi un virage à gauche, réclamé par les électeurs de François Hollande. Mais qui pourrait être incompatible avec le fameux pacte de responsabilité. La maire de Lille l'a cependant redit ce mercredi : elle n'est "absolument pas intéressée" par le poste. Sans oublier un autre obstacle de taille : François Hollande ne l'aime pas, et elle le lui a toujours bien rendu.

Claude Bartolone, la carte volontaire. L'élu de Seine-Saint-Denis ne s'en est jamais caché : il est candidat pour Matignon. Le président de l'Assemblée nationale a l'avantage d'être respecté des députés, parfois même jusque dans les rangs de la droite. Ces derniers mois, il n'a pas non plus hésité pas à faire entendre sa voix, moins consensuelle que celle des autres ténors socialistes. Un peu trop peut-être. Il s'est par exemple frontalement opposé à François Hollande sur la transparence de la vie publique. Et au sommet de l'Etat, peu sont ceux qui croient en ses chances.


La rédaction de TF1info

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