VIDÉO - Rejet du recours de Nicolas Sarkozy : l'affaire Bygmalion expliquée en deux minutes

Publié le 17 mai 2019 à 10h30, mis à jour le 17 mai 2019 à 10h37

Source : Sujet JT LCI

EN BREF - Qu'est-ce que Bygmalion ? Qui sont les protagonistes de l'affaire ? Que leur reproche-t-on ? Pourquoi Nicolas Sarkozy, dont le recours a été rejeté par le Conseil constitutionnel vendredi, est-il directement visé ? LCI vous offre une session de rattrapage.

D'abord nommée "Affaire Copé", l'affaire Bygmalion a connu de multiples rebondissements depuis 2014 pour être aujourd’hui directement centrée sur Nicolas Sarkozy, dont le recours a été rejeté par le Conseil constitutionnel, ouvrant la voie à son procès. Qu'est-ce que Bygmalion ? Quels sont les faits reprochés ? Qui sont les protagonistes de l'affaire ? LCI vous résume tout en deux minutes.

Bygmalion, qu'est-ce que c'est ?

Bygmalion est une société de conseil en communication co-fondée en 2008 par Bastien Millot et Guy Alvès. Tous deux sont proches du patron de l’UMP de l’époque, Jean-François Copé. Le premier a été son chef de cabinet à la mairie de Meaux, le second son ancien chef de cabinet quand il était ministre du Budget de 2004 à 2007.

Lors de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy en 2012, Jean-François Copé fait appel à Bygmalion, via sa filiale Event & Cie.  Objectif ? Gérer les meetings du candidat, ainsi que plusieurs conventions pour l’UMP.

Quels sont les faits reprochés ?

L'ex-UMP, aujourd'hui Les Républicains, est soupçonnée d'avoir mis en place avec Bygmalion un système de double facturation. Objectif présumé ?  Minorer les frais de campagne de Nicolas Sarkozy et ainsi ne pas dépasser le plafond autorisé par la loi. Leur coût réel aurait été compensé par des factures portant sur des événements fictifs (conventions, colloques, meetings, etc.).

En effet, en France, les comptes de campagne sont plafonnés à 22,5 millions d'euros. Passé ce seuil, les candidats ne peuvent pas bénéficier d'un remboursement de l'Etat à hauteur de 47,5%.

Qui est mis en cause ?

Outre Nicolas Sarkozy, treize autres personnes sont mises en examen. Soit six membres de son équipe de campagne de 2012, quatre responsables de Bygmalion et trois ex-UMP.

Responsables de Bygmalion : 

- Bastien Millot, fondateur et patron, ancien directeur de cabinet de Jean-François Copé (1995-2004) 

- Guy Alvès, fondateur et patron, ancien directeur de cabinet de Jean-François Copé (2004-2006)

- Franck Attal, ex-directeur de la filiale Event & Cie 

- Sébastien Borivent, ex-directeur adjoint de la filiale Event & Cie 

Membres de l’équipe de campagne de 2012 :

- Jérôme Lavrilleux, directeur de campagne adjoint et bras droit de Jean-François Copé

- Guillaume Lambert, ex-directeur de campagne et ex-préfet de Lozère 

- Philippe Blanchetier, avocat de l'UMP 

- Philippe Briand, trésorier et député UMP 

- Pierre Godet, expert-comptable 

- Marc Leblanc, expert-comptable

Ex-responsables UMP : 

- Éric Cesari, ex-directeur général de l'UMP

- Pierre Chassat, ex-directeur de la communication de l'UMP

- Fabienne Liadze, ex-directrice administrative et financière de l'UMP 

Pour l'heure, seul Jérôme Lavrilleux a admis son implication. Jean-François Copé, a pour sa part bénéficié du statut intermédiaire de témoin assisté.

Qu'est-il reproché à Nicolas Sarkozy ?

Nicolas Sarkozy n’est pas mis en cause pour avoir eu connaissance de la fraude aux fausses factures. Il est soupçonné d’avoir réclamé l’organisation de nouveaux meetings de campagne tout en sachant qu'il allait dépasser le budget légal. Il risque un an de prison et une amende de 3750 euros.


Audrey LE GUELLEC

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