Bernard Tapie : il a brisé les codes de la politique

Publié le 3 octobre 2021 à 20h17, mis à jour le 3 octobre 2021 à 22h59

Source : JT 20h WE

La vie de Bernard Tapie a été jalonnée d’affaires judiciaires qui l’ont empêché de mener une carrière politique. Député, ministre, il y entre en bousculant les codes, très loin de ceux de l’ENA. Son franc-parler détonne. Mais avoir du bagout ne suffit pas.

Bernard Tapie, homme politique. Les Français le découvrent un soir de décembre 1989 à la télé, face à Jean-Marie Le Pen. Bernard Tapie impose son style. “Il avait une grande liberté de parole. C’était le langage populaire exprimant des problèmes politiques. C’est ce que je pense le différenciait du ronron habituel de la vie politique”.

Le Front National sera à jamais son combat politique. Son franc-parler intrigue jusqu’à l’Élysée. En 1992, François Mitterrand qui cherchait à donner un second souffle à son deuxième septennat, le nommait ministre de la Ville. Il est la coqueluche des médias, parfois ça l’excédait. Souvent, il s’était attiré les caméras avec des idées simples et percutantes. À l’époque, on n’employait pas encore le terme, mais Bernard Tapie savait faire le buzz.

En 1994, il voulait rendre le chômage des moins de 25 ans illégal. Avec sa grande gueule, il agace, jusque dans son propre camp. Rattrapé par les affaires, il ne restera ministre que quatre mois et 23 jours. Mais l’animal politique n’est pas du genre à abandonner. Désormais, il a tout misé sur Marseille où il a été réélu député en 1993. Et se rêvait maire de la ville et pourquoi pas président de la République. Il n’en est rien. Un nouveau procès mettait un terme à ses ambitions politiques.

Depuis, Bernard Tapie a continué à sa manière. Lui, ancien leader de gauche, a soutenu Nicolas Sarkozy en 2007 et a mené un ultime combat politique au début des Gilets jaunes.

Bernard TAPIE ne s’est jamais tu. Ministre ou simple citoyen, il a toujours pris part à la vie politique française.


La rédaction de TF1info

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