VIDEO - Brexit : pour Macron, une solution est possible d'ici 30 jours "dans le cadre de ce qui a été négocié"

Publié le 22 août 2019 à 14h50, mis à jour le 22 août 2019 à 14h56

Source : TF1 Info

DIPLOMATIE - Le nouveau Premier ministre britannique Boris Johnson a déclaré jeudi à Paris devant Emmanuel Macron qu'il "voulait" trouver un accord sur le Brexit, ajoutant avoir été "grandement encouragé" par sa rencontre la veille avec la chancelière allemande Angela Merkel. De son côté, le président français a estimé que c'était "au Royaume-Uni seul de choisir son destin" tout en estimant qu'une solution était possible d'ici 30 jours sur la  question de la frontière irlandaise, l'un des principaux points de désaccords l'Europe le Royaume-Uni.

Le Premier ministre britannique Boris Johnson a rencontré ce jeudi à Paris Emmanuel Macron. L'occasion pour celui-ci de réaffirmer la fermeté de la France face aux demandes de renégociation du Brexit : "Je sais que l’avenir du Royaume-Uni ne peut se trouver qu’en Europe, notre géographie est têtue. L’avenir le confirmera par delà les secousses et les vicissitudes", a estimé le président français. "C'est au Royaume Uni seul de choisir son destin", a t-il ajouté.

"Je veux un accord", a martelé Boris Johnson. "Je pense que nous pouvons avoir un accord et un bon accord", a-t-il ajouté, se disant "encouragé" par sa rencontre mercredi avec la chancelière Angela Merkel. Cete dernièrel, en le recevant mercredi à Berlin, avait aussi jugé possible de trouver "dans les 30 prochains jours" un accord avec Londres pour éviter un divorce non négocié entre le Royaume-Uni et l'Union européenne le 31 octobre. Le président français, réputé plus inflexible, avait alors à l'inverse affirmé que "la renégociation dans les termes proposés par les Britanniques n'est pas une option qui existe". La présidence française avait également exprimé ses réserves quant aux chances d'éviter un "Brexit dur", largement redouté par le monde des affaires des deux côtés de la Manche, estimant qu'"aujourd'hui, le scénario central du Brexit est celui du no-deal".  

Une solution peut être trouvée "d'ici 30 jours"

Autre dossier dans le dossier  : celui du "backstop". Pour résoudre ce problème de la frontière entre la province britannique d'Irlande du Nord et la République d'Irlande une fois le Royaume-Uni sorti de l'UE, Boris Johnson a assuré qu'il y avait des "solutions techniques aisément disponibles", ajoutant que le Royaume-Uni ne veut "à aucun prix établir des contrôles à la frontière". En outre, Emmanuel Macron a estimé qu'une solution pourrait être trouvée "d'ici 30 jours" afin d'aboutir à une sortie ordonnée du Royaume-uni de l'UE.

Le "backstop", disposition controversée sur l'Irlande dans l'accord de Brexit négocié entre Londres et Bruxelles mais refusé par le Parlement britannique, prévoit que, faute de meilleure solution à l'issue d'une période transitoire, et pour éviter le retour d'une frontière entre la province britannique d'Irlande du Nord et la République d'Irlande, le Royaume-Uni tout entier reste dans un "territoire douanier unique" avec l'UE. Boris Johnson estime que ce dispositif porte atteinte à la "souveraineté de l'Etat britannique" et l'empêcherait de mener une politique commerciale indépendante des règles de l'UE.


La rédaction de TF1info

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