ENVIRONNEMENT - La ministre de la Transition écologique Barbara Pompili a salué ce dimanche l'accord conclu par 200 pays à Glasgow (Écosse) pour accélérer la lutte contre le réchauffement climatique comme "un compromis" mettant la planète "dans le bon chemin".
Grande déception des associations, de l'ONU, et même du président de la COP lui-même qui s'est excusé des résultats "pas à la hauteur"... Face aux nombreuses critiques soulevées par l'accord conclu samedi 13 novembre par les 200 pays réunis à Glasgow (Écosse), Barbara Pompili préfère voir le verre à moitié plein.
Interrogée dans le Grand jury LCI-RTL-Le Figaro ce dimanche, la ministre de la Transition écologique a en effet admis qu'un "compromis" avait été trouvé. "On a un accord, on a le pacte de Glasgow et je peux vous dire que jusqu'à hier soir, ce n'était pas joué", a-t-elle reconnu.
L'accord de la COP26 - qui ne garantit pas de tenir l'objectif de contenir le réchauffement de la planète à 1,5 °C par rapport à l'ère préindustrielle, ni ne répond aux demandes d'aide des pays pauvres - "n'est pas un texte qui est le plus ambitieux du monde", a-t-elle concédé. Pourtant "c'est mal connu, c'est la COP qui va permettre de mettre en œuvre l'accord de Paris", a-t-elle souligné, ajoutant : "On en est encore loin d'avoir sauvé la planète, mais là, on l'a mis plutôt dans le bon chemin" même si "le travail qui reste à faire est énorme".
#COP26 : "ce n'est pas le texte le plus ambitieux du monde, mais dans la même pièce, des pays qui ne se parlent pas l'ont fait pour essayer de sauver la planète" @barbarapompili #LeGrandJury pic.twitter.com/258vBxPAM3 — Le Grand Jury (@LeGrandJury) November 14, 2021
Le texte a été adopté à l'issue de deux semaines de négociations éprouvantes, à l'image des changements de dernière minute, moins contraignants, introduits sur la question des énergies fossiles à la demande de la Chine et de l'Inde. "Le combat écologique n'est jamais terminé, mais quand vous avez un certain nombre de pays qui s'engagent à sortir du charbon, ce sont des millions de tonnes de CO2 évités et ça, ça a été favorisé par cette COP", a ajouté la ministre, précisant par ailleurs que "sans cette COP26, il n'y aurait pas d'engagement pour réduire les émissions de méthane de 30% d'ici à 2030".
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"Je souhaite qu'on remette l'église au milieu du village. Les COP, ce sont des discussions entre tous les pays du monde pour avoir un compromis, mais après, c'est l'application par les États qui est importante", a conclu la ministre de la Transition écologique.