VIDEO - Cohn-Bendit en verve pour ses adieux au Parlement européen

Publié le 16 avril 2014 à 18h57
VIDEO - Cohn-Bendit en verve pour ses adieux au Parlement européen

CE N'EST QU'UN AU REVOIR - Après quatre mandats de député européen, Daniel Cohn-Bendit a tiré sa révérence devant ses confrères à Strasbourg. A 69 ans, le turbulent président du groupe des Verts a décidé de "réorienter sa vie" et de "prendre enfin du temps".

"François, je t'ai compris, le changement c'est maintenant, alors allons y tout droit, chiche, banco". Ce genre de salve – en l'occurrence décochée à l'attention de François Hollande en 2013 -, Daniel Cohn-Bendit s'en est fait une spécialité au Parlement européen. Un hémicycle que l'eurodéputé, après quatre mandats de cinq ans, a définitivement quitté mercredi. Le turbulent président du groupe des Verts a en effet décidé, à 69 ans, de "réorienter sa vie" et de "prendre enfin du temps".

"Être député européen c'est épuisant"

Son discours d'adieu, empreint d'émotion, a été un vibrant plaidoyer pour une "Europe fédérale" et un appel à "se battre contre les idéologies eurosceptiques de droite et de gauche". Une synthèse de la verve de ce tribun qui n'a jamais épargné le Parlement. Il y a quatre ans, il avait ainsi fustigé la "coalition des hypocrites", à l'occasion du vote de confiance accordé à José Manuel Barroso pour un second mandat à la tête de la commission européenne. La tirade avait été l'occasion d'une passe d'arme avec Martin Schulz, alors chef du groupe des socialistes. "Ta gueule", lui avait-il lancé, alors que ce dernier protestait contre ses saillies.

Car Daniel Cohn-Bendit était souvent la mauvaise conscience du Parlement européen. "Vous êtes tous contre ce budget pluriannuel, vous dites tous qu'il est mauvais, mais vous allez tous le voter. Vous êtes ridicules", avait-il ainsi accusé en novembre. "On se gonfle, on se gonfle, puis il suffit d'une piqûre et plouf, tout s'effondre", avait-il ajouté, furieux du consentement donné à un budget européen d'austérité imposé par les États. Mais sa décision de quitter l'arène est aussi dictée par la raison. "Il y a l'âge, le physique, le fait que j'ai eu un cancer de la thyroïde. A 69 ans, j'ai atteint la limite physique", affirme-t-il. "Être député européen, c'est épuisant. Or, je ne suis pas au Parlement européen pour attendre que le temps passe".


La rédaction de TF1info

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