Virulente passe d’armes entre Mélenchon et Philippe sur les perquisitions chez les Insoumis

Publié le 16 octobre 2018 à 17h34, mis à jour le 17 octobre 2018 à 12h48
Virulente passe d’armes entre Mélenchon et Philippe sur les perquisitions chez les Insoumis

COLÈRE - Après avoir retransmis en direct sur Facebook une perquisition à son domicile, mardi, Jean-Luc Mélenchon a profité des questions au gouvernement pour dénoncer une opération politique visant La France insoumise.

"Ce n’est plus de la justice !" La colère de Jean-Luc Mélenchon n’était pas retombée mardi après-midi, après les perquisitions qui ont visé le matin même la France insoumise. Des investigations ayant pour cadre deux enquêtes préliminaires concernant de présumés emplois fictifs d'assistants parlementaires européens et les comptes de la campagne présidentielle de Jean-Luc Mélenchon. Mais pour les Insoumis, il s’agit d’une “opération de police politique” dont l’initiative vient directement du pouvoir. 

A l’occasion des premières questions au gouvernement Philippe III tout fraîchement nommé, Jean-Luc Mélenchon a interpellé le Premier ministre : "J'ai ouvert ma porte à des gens qui tapaient précipitamment, ils étaient armés et avec des gilets pare-balles - car on ne sait jamais avec moi ce qui peut se produire", a-t-il commencé, estimant qu’il n’y avait pourtant "aucun motif d’urgence".

Ce n'est plus de la justice, ce n'est plus de la police
Jean-Luc Mélenchon sur les perquisitions menées à son domicile et au siège de LFI

“Sept heures de perquisitions chez mon chef de cabinet, vous avez tous mes rendez-vous depuis deux ans, vous avez aspiré tous les fichiers du mouvement la France insoumise et du Parti de gauche sans que nous ayons signé un seul procès verbal (...) Je ne me plains pas des perquisitions, mais de cette mise en scène. Ce n'est plus de la justice, ce n'est plus de la police”, a-t-il ajouté, dénonçant les “motifs infamants pour lesquels vous prétendez nous poursuivre”, et continuant sa diatribe après s'être fait couper le couper le micro.

Le Premier ministre a dit reconnaître la "colère d'un citoyen de bonne foi qui se trouve confronté à une procédure judiciaire". Avant d'évacuer toute responsabilité : “Le procureur de Paris a été nommé bien avant que je ne sois Premier ministre et vous le savez”. Puis d'invoquer “l'indépendance de la justice, qui fait qu'il n'y a aucune instruction individuelle donnée au procureur".


La rédaction de TF1info

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