Droit d'asile : Richard Ferrand défend Gérard Collomb, ce "grand humaniste"

Anaïs Condomines
Publié le 22 décembre 2017 à 10h17
Droit d'asile : Richard Ferrand défend Gérard Collomb, ce "grand humaniste"

INTERVIEW - Invité ce vendredi 22 décembre dans la matinale LCI, le chef de file des députés LREM, Richard Ferrand, a notamment entrepris de défendre la position du gouvernement sur la thématique du droit d'asile. Et dans le contexte d'une circulaire décriée proposant d'envoyer des agents dans les centres d'hébergement afin d'étudier la situation des migrants, il décrit comme "épouvantable", "la manière dont on présente les positions de Gérard Collomb", ce "grand humaniste", ce "progressiste".

Il a revêtu sa casquette de VRP du gouvernement. Richard Ferrand, patron du groupe LREM à l'Assemblée, était l'invité de la matinale LCI, ce vendredi 22 décembre. Dans le contexte d'une controverse suscitée par une circulaire du 12 décembre qui prévoit d'envoyer des "équipes mobiles" dans les centres d'hébergement pour "examiner la situation administrative" des migrants, le député du Finistère n'a pas mâché ses mots pour prendre la défense de l'exécutif.

Réagissant d'abord à l'annonce du Premier ministre Edouard Philippe de lancer une consultation sur les questions du droit d'asile, il explique ainsi (à partir de 5'48) :"Comme à l'accoutumée, le gouvernement va faire ses propositions (...) Nous avons un groupe de travail qui est constitué de parlementaires. Nous allons auditionner, nous aussi - pas que le Premier ministre - les associations." Et alors que plusieurs d'entre elles, épaulées dans leur démarche par le Défenseur des droits, Jacques Toubon, ont exprimé dernièrement leurs craintes de voir "s'instaurer un contrôle généralisé des personnes étrangères", Richard Ferrand entreprend de déminer le terrain et de défendre le ministre de l'Intérieur, qui a présenté le projet.

Gérard Collomb, une logique répressive ? "Ce n'est pas le cas"

"Nous allons prendre en compte les enjeux liés au fait que nous voulons mieux accueillir, mieux intégrer celles et ceux qui relèvent du droit d'asile, cette tradition française en direction de ceux qui fuient la guerre, qui veulent éviter la mort. Mais d'autre part (...) il faut que l'immigration illégale soit combattue. C'est cela que veut faire Gérard Collomb et d'ailleurs permettez moi de vous dire une chose : je trouve épouvantable la manière dont on présente les positions du ministre de l'Intérieur. On dirait que grosso modo, il est dans une logique répressive, ce n'est pas le cas. Gérard Collomb est un grand humaniste, un progressiste. Simplement, il sait que si l'on veut bien intégrer dans notre société des étrangers qui relèvent du droit d'asile, eh bien oui, il faut donner des garanties (...) sur le fait qu'on ne peut pas ouvrir le pays à tous les vents."

Richard Ferrand a par ailleurs réagi sur la tribune de trois anciens ministres qui, au sujet de cette circulaire, évoquent un "tri inadmissible" des migrants. Là encore, Richard Ferrand balaie les critiques d'un revers de main : "Avec tout le respect que j'ai pour les signataires de ce courrier. Ce ne sont pas des voix qui m'ébranlent."


Anaïs Condomines

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