TENDEZ L'OREILLE - Alors que détracteurs et défenseurs de l'écriture inclusive s'écharpent sur la question depuis la parution d’un manuel scolaire employant cette méthode dite "anti-sexiste", en politique, certains semblent s'être lancés, eux, dans le "discours inclusif." Consciemment ou non, le Président en use par exemple régulièrement.
Une fois ce tic de langage observé, vous ne l'écouterez peut-être plus jamais de la même façon. Alors que l’orthographe non-genrée suscite un vif débat, notamment dans l'Education nationale et chez les élus, au point que le Premier ministre a publié une circulaire pour l'interdire dans les textes officiels et que Jean-Michel Blanquer a publiquement pris position contre, Emmanuel Macron semble l'avoir adaptée à l'oral.
A la manière de l'écriture inclusive, qui consiste à inclure le féminin, entrecoupé de points, dans tous les noms (comme "ami·e·s"), le Président, consciemment ou non, utilise en effet régulièrement le "discours inclusif". Sans ponctuation, bien sûr, il décline ainsi dans presque chacun de ses discours plusieurs pronoms comme "celles et ceux", "chacun et chacune", "certains et certaines."
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Et cela ne date visiblement pas d'aujourd'hui, à en croire les archives que nous avons compilées pour l'occasion, certaines étant antérieures à l'élection d'Emmanuel Macron. Du rassemblement En Marche ! à Furiani le 7 avril 2017 au grand entretien présidentiel le 15 octobre dernier sur TF1 et LCI, en voici la preuve par l'image.