ÉDUCATION - Ce jeudi 15 novembre, la première dame a accompagné le ministre de l'Education nationale et la secrétaire d'Etat chargée de l'égalité femmes-hommes au collège des Petits Ponts de Clamart pour sensibiliser au harcèlement scolaire. Ancienne professeure, Brigitte Macron a partagé son expérience de ce phénomène.
"Le harcèlement scolaire, j’en avais connaissance lors de l’heure de vie de classe". Brigitte Macron, qui avait fait le déplacement avec Jean-Michel Blanquer et Marlène Schiappa au collège des Petits Ponts de Clamart, a partagé ce qu'elle savait de ce phénomène et de la façon dont elle a été amené à le gérer. "En général, je ne prenais pas toujours les filles et les garçons ensemble, et la parole se libérait", a avancé la première dame. "Et quand elle ne se libérait pas, c’est à ce moment-là que je voyais quand un élève était gêné, empêché de parler. Après, j’essayais de le prendre entre quatre yeux, et j’essayais aussi de gérer directement avec le harceleur. Et à partir du moment où il est identifié, souvent, il se calme. Je dis il ou elle, mais il n’y a pas de sexisme en matière de harcèlement."
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De la bienveillance
Interrogée sur les conseils qu'elle pourrait donner aux professeurs pour faire face à des situations de harcèlement entre élèves, Brigitte Macron a répondu : "Je n’ai pas de conseils à leur donner parce qu’ils font leur travail, ils font ce qui est à faire, ils sont vigilants, ils en parlent à l’élève. S’ils voient que ça ne va pas, ils en parlent aux parents, au proviseur." Et de pointer tout de même une évolution par rapport à ses années d'activité : "Ça va être peut-être de plus en plus facile, parce qu’avant, il y avait une forme d’omerta. On n’avait pas le droit de dire, il ne fallait pas. Maintenant, c’est possible. L’intérêt de tout ce qu’il se passe en ce moment, c’est qu’on va en parler, qu’on va dire. [...] . On sait, et on sait quels sont les élèves qui sont concernés."
"Actuellement, les enfants n’ont pas le droit d’être 'out of the box', en dehors des normes" a analysé Brigitte Macron. "Donc il faut impérativement cesser ça. Et faire advenir cette bienveillance que tout le monde souhaite. On ne veut pas les faire vivre dans ce monde de violence, sinon on leur prépare un avenir qu’ils ne sauront pas gérer."