VIDÉO - Darmanin sur le gril de "L’émission politique" : portrait d'une étoile montante à l'ascension fragilisée

Publié le 15 mars 2018 à 15h50, mis à jour le 15 mars 2018 à 16h51
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Source : Sujet JT LCI

PORTRAIT - Il fait partie des quatre transfuges LR à avoir osé rejoindre le gouvernement d'Emmanuel Macron. Et depuis le ministre de l'Action et des Comptes publics est sûrement, malgré les deux plaintes qui l'ont récemment visé, l'un de ceux qui a le plus réussi à faire son trou et à se faire apprécier du président et de sa majorité. Ce jeudi soir, il bénéficiera d'une exposition médiatique inédite pour lui en étant l'invité de "L'Emission politique" de France 2. LCI vous propose de découvrir en images le #portrait de Gérald Darmanin.

Gérald Darmanin n’est pas du genre à tergiverser. En mai 2017, le Républicain n’avait pas réfléchi longtemps avant de rejoindre le gouvernement d’Emmanuel Macron. Le ministre n’avait pas hésité non plus en octobre dernier lorsque France 2 lui avait proposé de débattre face à Marine Le Pen dans L’Emission politique, alors que d'autres avaient refusé. Mais ce jeudi soir, c'est à son tour d'enfiler le costume d'invité principal de cette même émission. Deux heures sur le gril à une heure de grande écoute, l'exercice est inédit pour lui. Il s'annonce délicat alors que le ministère dont il tient les rênes, l'Action et les Comptes publics, est particulièrement exposé, et après les plaintes récemment déposées par deux femmes, l'une pour viol en 2009 et l'autre pour "abus de faiblesse" entre 2015 et 2016 (deux affaires dans lesquelles il a porté plaine pour dénonciation calomnieuse).

En  quelques mois, malgré ces accusations qui l'ont fragilisé - relativement puisque le soutien de ses camarades du gouvernement a été sans faille -, l’ancien député-maire de Tourcoing, 35 ans, s’est imposé comme l’une des figures majeures de l'équipe d’Edouard Philippe, tout en se faisant adopter par les marcheurs de la première heure et par la majorité parlementaire, à qui il distribue abondamment son 06. Certains ont ainsi fait l’éloge de son "intelligence", de sa disponibilité et de son sens politique. Quant à Emmanuel Macron, il peut compter sur lui pour aller au combat et rendre les coups à ses opposants. 

Son travail est salué

A force de travail, ce Valenciennois diplômé de Sciences-Po Lille a également réussi à faire reconnaître son expertise dans l’opposition. S’il ne connaissait pas grand-chose aux subtilités de la fiscalité avant d’arriver à la tête de son ministère, sa maîtrise des sujets est aujourd’hui reconnue. Avant de défendre le budget 2018, il avait avoué à Libération avoir passé tout son "mois de juin et une grande partie de juillet à réviser". Il avait aussi "rencontré les anciens ministres du Budget, consulté tous les anciens Premier ministres" de droite.

Dans l'hémicycle, Gérald Darmanin ne laisse pas indifférent. Il séduit comme il répulse, surtout les membres du groupe LR. Mais il est aussi salué pour son combat. "Des ralliés à Macron, c’est le seul qui joue les bravaches et nous tape dessus", faisait remarquer en octobre dernier dans Libération le député du Vaucluse Julien Aubert, qui le surnomme "Darmalin". "Pourtant, au départ, c’est Bruno Le Maire le moins populaire du lot. Mais Darmanin, au moins, n’a pas changé d’attitude et reste cordial dans les couloirs…." Malgré tout, il n'échappe pas aux accusations de trahison de la part des députés Républicains.

ARCHIVES - A l'Assemblée, Marine Le Pen lance un "Judas" à Gérald DarmaninSource : Sujet JT LCI
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Il se défend d'avoir trahi Les Républicains

Mais ce gaulliste assumé, encarté à droite depuis ses 17 ans et proche de Nicolas Sarkozy, dont il a été le coordinateur de campagne lors de la dernière primaire, a toujours réfuté cet argument. Il avait expliqué très clairement pourquoi dans Libération. "Ils peuvent considérer que j’ai trahi, moi je considère que c’est eux. Ils ont perdu les élections parce qu’ils ont trahi leurs électeurs. Pour moi, la droite, ce n’est pas la protection du tabac, de l’immobilier et du catholicisme blanc. Si c’est leur logique, ils vont terminer comme le PCF. Moi, face à Le Pen, j’aurais voté pour Hollande, voire pour Mélenchon. Alors qu’ils aient hésité à le faire pour Macron….", avait-il déclaré, droit dans ses bottes. 

Où s’arrêtera ce fils d’un tenancier de bar et d’une femme de ménage d’origine algérienne ? LCI vous propose d’en apprendre un peu plus sur lui en regardant – en tête de cet article – le "#portrait" que nous lui avons consacré.


La rédaction de TF1info

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