EXPLICATIONS - Tandis que le parquet de Paris a ouvert lundi une enquête préliminaire pour "provocation à la haine ou à la violence", trois jours après son tweet anti-Macron aux relents antisémites, Gérard Filoche s'est une nouvelle fois défendu dans une série de tweets publiés mardi matin. La veille, c'est via une vidéo qu'il avait dénoncé un "procès en sorcellerie".
"Ils ne m'auront pas, la vie militante sans tache les en empêche autant qu'elles les dérangent". Dans une série de tweets publiés ce mardi matin, le membre du bureau national du Parti socialiste, Gérard Filoche, a tenté une nouvelle fois de se défendre face à la déferlante. Invité de Public Sénat, le membre de la direction collégiale du PS, François Kalfon, s'est dit "extrêmement choqué" par le photomontage antisémite au cœur de la polémique "qui nous renvoie aux années 30".
ce montage est choquant et c'est pour cela que je l'ai enlevé aide plutôt à combattre. Ceux qui l'ont fabrique — Gerard Filoche (@gerardfiloche) 21 novembre 2017
Ce dernier estime que l'auteur du tweet doit être "lourdement sanctionné". Il n'en aura pas fallu d'avantage pour pousser le principal intéressé à répondre sur Twitter. "Ce montage est choquant et c'est pour cela que je l'ai enlevé aide plutôt à combattre ceux qui l'ont fabriqué", a-t-il écrit, avant d'ajouter : "Ferait mieux d'aider à combattre ceux qui ont fait le montage antisémite que celui qui l'a retweeté par erreur".
"Un procès en sorcellerie"
La veille, c'est dans une vidéo d'une dizaine de minutes, publiée sur sa page YouTube, qu'il a tenu à s'expliquer. "J’ai manqué de vigilance, j’ai manqué d’attention, j’étais fatigué. Ça n’a rien à voir avec le contenu d’image", martèle-t-il.
"C'est surprenant que ce soit un membre dirigeant semble-t-il du Parti socialiste qui s'en prenne à moi. Ils me connaissent. Ils savent tous qui je suis depuis 50 ans. Ils savent bien qui mentent lorsqu'ils m'accusent de cette façon-là (...) Je suis transparent, je n’ai qu’une parole. En vérité, s’attaquer à moi, c'est de la mauvaise foi, c’est un procès en sorcellerie qui a d’autres buts que celui qui est visé", rappelant qu'on est à la veille du congrès du parti, lui qui se "bat pour éviter qu'il échoue". Lassé de toutes ces diatribes, il confie qu'il "voudrait bien que ça s’arrête (...) On va montrer que tout ça c’est du flan".
En attendant de le prouver, le parquet de Paris a ouvert en début de semaine une enquête préliminaire à l'encontre de Gérard Filoche pour "provocation à la haine ou à la violence". De son côté, la direction du PS a annoncé, dès samedi, qu'elle engageait une procédure d'exclusion à son encontre.