VIDÉO - "Inacceptable, insupportable" : Hollande indigné par les propos de Trump sur le Bataclan

DIPLOMATIE - Sur LCI, l'ancien chef de l'Etat a vertement critiqué les déclarations de Donald Trump. Le président américain a utilisé les attentats de 2015 à Paris pour défendre le droit de porter une arme.
François Hollande est amer. Deux jours après les propos de Donald Trump, qui a utilisé les attentats de 2015 à Paris pour défendre le droit de porter une arme, l'ancien président est sorti de sa réserve : sur LCI, il a condamné des "dérapages verbaux inacceptables".
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"Les dérapages verbaux et la gesticulation de Donald Trump sont inacceptables, insupportables", a estimé François Hollande. "Elles ajoutent de l'indécence à l'indélicatesse vis-à-vis des victimes. Nous avons là tout ce que Donald Trump peut avoir dans certains cas comme comportement. Mais là, il s'agit de plus grave, il s'agit des attentats du 13 novembre."
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"Je ne confond pas Donald Trump et le peuple américain"
Et l'ancien chef de l'Etat d'ajouter : "J'étais président de la République à ce moment-là, je sais ce qu'a représenté l'épreuve que nous avons traversé. Et je ne peux pas accepter pour les victimes et pour la France qu'il puisse y avoir ce type de comportement et de dérapage de la part du président des Etat-Unis. Je ne confond pas Donald Trump et le peuple américain : nous sommes amis avec le peuple américain, mais il est difficile de l'être encore avec Donald Trump."
Les critiques de François Hollande s'ajoutent à celles du gouvernement français. "La France exprime sa ferme désapprobation des propos du président Trump au sujet des attentats du 13 novembre 2015 à Paris et demande le respect de la mémoire des victimes", a réagi la porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Agnès von der Mühll. De son côté, le ministre de l'Économie Bruno Le Maire a demandé dimanche à Donald Trump d'"exprimer des regrets". Et d'appuyer : "Je trouve que ces propos sont choquants et qu'ils ne sont pas dignes du président de la première puissance du monde (...) d'un État qui est allié et ami de la France."
Donald Trump a repris vendredi, à la convention de la NRA (National Rifle Association), le puissant lobby pro-armes, sa théorie selon laquelle les attentats du 13 novembre 2015 à Paris auraient fait moins de victimes si ces dernières avaient été armées. Il a en particulier mimé un djihadiste faisant feu, avec ces propos : "Ils ont pris leur temps et les ont tués un par un. Boum, viens là ; boum, viens là ; boum, viens là." Une séquence à laquelle les rescapés des attaques et proches de victimes ont vivement réagi, choqués, certains répondant au président américain d'aller "se faire f*****".
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