"J'ai envie de les emmerder" : les dessous d’une phrase choc

Publié le 5 janvier 2022 à 20h04, mis à jour le 6 janvier 2022 à 0h18

Source : JT 20h Semaine

Le président de la République a tenu des propos violents à l'égard des personnes non-vaccinées dans une interview. Mais pourquoi a-t-il fait cela ? A-t-il parlé trop vite ? Est-ce un propos délibéré, une réplique bien préparée à l'avance ?

À la sortie du Conseil des ministres de ce matin, les journalistes ont tenté d'apercevoir en vain le chef de l’État. Aucune image de ce dernier alors qu'on ne parle que de lui et de ses propos. Dans son entourage, on le reconnaît. Et le "côté clivant" est même complètement assumé. Pourtant, le 15 décembre sur TF1, en forme de mea-culpa, Emmanuel Macron déclarait : "dans certains de mes propos, j'ai blessé des gens. Et je pense qu'on peut bouger les choses sans blesser des gens. Et c'est ça que je ne referai plus."

Cette déclaration tranche avec les propos tenus hier dans Le Parisien-Aujourd'hui en France, et son envie d'emmerder les non-vaccinés jusqu'au bout. Des mots crus, il en a parfois fait usage, à la volée lors de bains de foule notamment. Cette fois-ci, il n'y a pas de dérapage incontrôlé, mais un choix, une stratégie. Un conseiller nous confie que "ce n'est pas du tout une petite phrase... Il n'y a ni mépris, ni insulte." Cette phrase a d'ailleurs été relue et validée par l’Élysée après l'interview.

Même s'il n'est pas encore tout à fait candidat, Emmanuel Macron prépare son entrée en campagne. Ses proches en sont convaincus. D'ailleurs, certains pensent que leur électorat, "c'est la France vaccinée". Ils estiment également que les dires du président n'étaient pas destinés à convaincre les antivax. Ainsi, la méthode est assumée à trois mois de la présidentielle. Une stratégie électorale qui se met en place, quitte à choquer et à se demander si un président peut vraiment dire ça.

T F1 | Reportage M. Chantrait, C. Aguilar.


La rédaction de TF1info

Tout
TF1 Info