"La droite est de retour", martèle Laurent Wauquiez, en campagne pour la présidence de Les Républicains

Publié le 3 septembre 2017 à 17h38, mis à jour le 5 septembre 2017 à 12h22
"La droite est de retour", martèle Laurent Wauquiez, en campagne pour la présidence de Les Républicains

CAMPAGNE - Pour se lancer dans la course à la présidence de Les Républicains, Laurent Wauquiez a prononcé un discours très marqué à droite au mont Mézenc non loin de son fief du Puy-en-Velay en Haute-Loire.

Favori de l’élection pour la présidence du parti Les Républicains, Laurent Wauquiez, président de la région Auvergne-Rhône-Alpes, a lancé sa campagne à l’occasion de la traditionnelle ascension du mont Mézenc en Haute-Loire. Ce discours, porté par son slogan "la droite est de retour", intervient deux jours après l’officialisation de sa candidature dans les colonnes du Figaro.

Faire "renaître l'espoir"

En ouverture de son discours, Laurent Wauquiez a d’abord appelé ses partisans à ne pas écouter les observateurs qui "ont décidé pour nous qu’il n’y avait plus d’enthousiasme, qu’il n’y aurait plus que Jupiter et Mélenchon." Le président de la région Auvergne-Rhône-Alpes a tenté de ranimer l’espoir des militants quelques mois seulement après l'échec de François Fillon. "Cette année, c’est un cycle qui s’est achevé (…) Il faut écrire une nouvelle page de notre histoire, le temps de la reconstruction est venu. C'est fini de baisser la tête, c’est fini de se taire. Nous allons retrouver notre énergie et nous allons faire renaître l'espoir à droite", a lancé Laurent Wauquiez.

Le candidat a ensuite taclé Emmanuel Macron tout en expliquant ne pas vouloir être dans une opposition systématique lorsque les réformes "sont bonnes pour la France". Pour autant, Laurent Wauquiez a appelé le président à faire preuve d'humilité. "Monsieur Macron, un peu de modestie, vous ne marchez pas encore sur l'eau et l'histoire de France n'a pas commencé avec vous", a-t-il lancé. Il a ensuite étrillé le "double langage" du président et son manque de convictions.

La France doit pouvoir compter sur une droite qui soit vraiment de droite
Laurent Wauquiez

Par la suite, Laurent Wauquiez s’est attaqué à ses adversaires de l’extrême-gauche et de l’extrême-droite. Le président de la région Auvergne-Rhône-Alpes s’est refusé à accepter que Jean-Luc Mélenchon puisse incarner l’opposition à Emmanuel Macron. Pour ce qui est du Front National, il a souligné que ses idées étaient une impasse et que Marine Le Pen était "le visage de la haine et l’incompétence".

"Nous sommes les seuls à pouvoir porter une parole forte et crédible face à Emmanuel Macron (…) C'est notre devoir de nous lever et de résister. La France a besoin de la droite et la France doit pouvoir compter sur une droite qui soit vraiment de droite", a-t-il déclaré sous un tonnerre d’applaudissements.

Le problème de la droite est de ne pas en faire assez quand nous sommes aux responsabilités
Laurent Wauquiez

Depuis plusieurs semaines, de nombreux responsables LR fustigent la dérive droitière de Laurent Wauquiez. En réponse à ses critiques, le président de la région Auvergne-Rhône-Alpes a appelé les électeurs à ne pas abandonner leur valeur. "J'en ai assez que la droite marche à l'ombre, je suis de droite et je ne vois aucune raison que nous nous excusions de nos valeurs", a-t-il lancé. "Certains pensent que la droite doit jeter un voile pudique sur ses idées. Une droite qui s'excuse de l'être. Une droite qui n'a plus de droite que le nom. Je crois exactement l'inverse. Je crois que le problème de la droite est de ne pas en faire assez quand nous sommes aux responsabilités", a poursuivi Laurent Wauquiez.

En plus de respecter les valeurs de la droite, il veut rassembler toutes les sensibilités en promettant de "tout reconstruire" en même temps. "Mon obsession est le rassemblement : je ne répondrai à aucune caricature", a-t-il averti.


Antoine LLORCA

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