INVITÉ POLITIQUE - Face à Christophe Jakubyszyn ce vendredi dans la matinale de LCI, le porte-parole du gouvernement est revenu sur les différentes annonces qui ont fait l'actualité politique de la semaine.
Taxe farine, taxe poinçons, taxe sur les "copies privées"... invité politique de la matinale de LCI ce vendredi, Benjamin Griveaux est d'abord revenu sur la suppression annoncée d'une vingtaine d'impôts obsolètes et peu rentables dans le cadre du budget 2019. "Ce n'est pas un cadeau fiscal, c'est une remise à plat parce que parfois il y a des taxes dont même le sens échappait à ceux qui les avaient créées", a souligné le porte parole du gouvernement. "On a cette tradition bien française à Bercy d'empiler des taxes d'une année sur l'autre", a-t-il ironisé en évoquant "l'inventivité fiscale dans notre pays", qui nécessitait un "travail de nettoyage."
"Le rôle d'un mouvement politique c'est d'être un agitateur"
Alors que l'idée d'alourdir la fiscalité sur les droits de succession avait été évoquée par Christophe Castaner, Benjamin Griveaux a confirmé que le gouvernement avait coupé court à cette possibilité. "Le rôle d'un mouvement politique, c'est d'être un agitateur dans un débat d'idées", a-t-il lancé pour expliquer la proposition retoquée de Christophe Castaner. Et de conclure sur ce sujet : "le Président a clairement affirmé le souhait que nous ne touchions pas aux droits de succession."
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PMA : "Les mots blessent, les mots ont beaucoup blessé"
"Je suis un défenseur de la PMA donc je fais la distinction entre PMA et GPA", a par ailleurs rappelé Benjamin Griveaux en réaction aux inquiétudes des évêques de France qui craignent que l'extension prévue de la PMA (procréation médicalement assistée) aux couples de femmes et aux femmes seules ne mène à une autorisation de la gestation pour autrui (GPA). Interrogé sur l'éventualité que l'on revive des instants aussi compliqués que ce qu'il s'est passé pour le Mariage pour tous, il a lancé "je ne le souhaite pas". Et de détailler : "Les mots blessent, les mots ont beaucoup blessé. J'ai le souvenir de gens dans les rues de France défilant avec des pancartes comparant les homosexuels à des animaux c'est intolérable. Je ne le souhaite plus."
"C'est toujours le drame en France de ces effets de seuil"
Alors qu'Edouard Philippe a détaillé jeudi la mesure qui sera bientôt mise en place pour que des centaines de milliers de retraités ne subissent pas la hausse de la CSG, Benjamin Griveaux a expliqué qu'"on a monté ce chiffre à 300.000 car il y a des effets de seuil très indésirables." Et de détailler : "La difficulté, c'est que vous avez des personnes dont les revenus peuvent bouger et c'est toujours le drame en France de ces effets de seuil. Donc on considère qu'il faut avoir été au dessus du seuil pendant deux années consécutives." Pour finir, le porte-parole est revenu sur l'objectif général la hausse de la CSG, qui est "de faire en sorte que le travail paie mieux" et "que les actifs soient mieux rémunérés et qu'ils puissent sécuriser les retraites de nos aînés", rappelant que "c'est pas une génération contre l'autre."
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Volonté du gouvernement pour faire évoluer l’assurance chômage
Alors que la ministre du Travail, Muriel Pénicaud sera l'invitée de "24H Pujadas" ce vendredi sur LCI pour annoncer les arbitrages du gouvernement sur l’assurance chômage, Benjamin Griveaux a indiqué que "l'objectif, c’est que des gens qui ne sont pas heureux de vivre des allocations chômage puissent retrouver un job, se reformer si besoin, changer de secteur."
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Edouard Philippe à la Mairie de Paris ?
"Je ne ferai même pas de commentaire", a glissé Benjamin Griveaux, invité à réagir à l'hypothèse avancée par Geoffroy Lejeune, ce vendredi dans sa chronique "La politique" sur LCI, d'une candidature d'Edouard Philippe à la Mairie de Paris. "Je crois qu'il l'a comparé à Jacques Chirac, il y a un grand principe en politique c'est que l'historie ne se repasse jamais de la même manière", a-t-il conclu après avoir rappelé au sujet de sa propre candidature qu'il ne donnerait sa réponse qu'au printemps. "Avant de savoir qui est candidat, je pense que les Parisiens veulent probablement changer de maire", estime-t-il.