VIDÉO - "Plus d'amour, moins de Zemmour" : Marie Cau, première femme transgenre candidate à la présidentielle

Publié le 8 janvier 2022 à 11h17

Source : TF1 Info

CAMPAGNE - Marie Cau, maire de Tilloy-lez-Marchiennes (Nord) depuis mai 2020, envisage d'être candidate à l'élection présidentielle pour apporter de la "bienveillance" dans le débat public. Elle était l'invitée de LCI samedi 8 janvier.

Première femme transgenre élue maire en mai 2020, elle vise désormais la fonction suprême. Marie Cau, 56 ans, édile sans étiquette de Tilloy-lez-Marchiennes (Nord), est candidate à l'élection présidentielle de 2022. Si elle n'est pas sûre d'obtenir les 500 parrainages requis pour se présenter, elle ambitionne de porter un message de "bienveillance" dans la campagne, avec ce slogan, lancé samedi matin sur LCI : "Plus d'amour, moins de Zemmour"

"Suite à mon élection, j'ai eu beaucoup de messages positifs par rapport à mon discours", a-t-elle expliqué sur notre antenne, porteuse d'un projet reposant sur le social et la solidarité. "Je veux porter le message de ces gens, leur dire 'vous n'êtes pas seuls'." 

"Faire barrage à l'extrême droite"

Si elle affirme "parler à tout le monde", à gauche comme à droite, Marie Cau s'est donné une priorité, "faire barrage à l'extrême droite, des gens dangereux", et demander à Valérie Pécresse, la candidate LR, de se positionner clairement par rapport au polémiste Éric Zemmour. 

Les atouts de cette cheffe d'entreprise, ingénieure de formation : l'expérience du terrain et des territoires. "Les problèmes de mon village sont ceux de tous les villages", explique-t-elle, citant le "manque de moyens" et l'éloignement des administrations. "On a les mêmes contraintes qu'un maire de grande ville, sans les équipes et l'ingénierie."

Ses administrés évoquent-ils parfois le fait qu'elle est une personne transgenre ? "Les gens sont pragmatiques, ils sont beaucoup plus inquiets des nids de poule sur les routes", s'amuse-t-elle. 

Candidate à la présidentielle, elle dit vouloir se concentrer sur "des urgences" comme la situation géopolitique en Europe et le réchauffement climatique. "Je travaille avec tout monde. Je ne désespère pas d'avoir les 500 signatures", conclut-elle. 


Vincent MICHELON

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