TENSIONS - Invité de LCI ce vendredi 8 octobre, le ministre de la Justice a estimé qu'avec le phénomène Zemmour, on assistait à "la banalisation du mal".
Ce vendredi 6 octobre, ce fut au tour du ministre de la Justice, invité de LCI, d'être interrogé sur le non-candidat Eric Zemmour et sur ses multiples déclarations polémiques. Expliquant répondre au polémiste "sur le terrain politique", Eric Dupond-Moretti a voulu revenir à cette occasion sur une situation le choquant profondément : "Il se revendique de Jacques Chirac et il se dit l'héritier du RPR (ancien parti de la droite, ndlr). Et il n'y a pas un type chez LR pour se lever et dire 'arrêter, vous insulter la mémoire du président Chirac" ? C'est extraordinaire cette époque".
Considérant qu'Eric Zemmour, plusieurs fois condamné par la justice pour provocation à la haine, "est de toutes les gamelles", le garde des sceaux a poursuivi, s'attardant sur ses multiples sorties polémiques, du maréchal Pétain à la peine de mort : "Je voudrais qu'au-delà des postures, on aille regarder les propos. S'il y a dix ans, Jean-Marie Le Pen avait osé les propos de Zemmour, il y avait 100.000 personnes dans les rues. On accepte aujourd'hui l'inacceptable. C'est ce que Hannah Arendt appelle la 'banalisation du mal'". Regardez l'entretien de Darius Rochebin en tête de cet article.