VIDÉO - "Emmerder" les non-vaccinés : les propos de Macron indignent l'opposition

TF1 | Reportage A. Etcheverry, H. Bonnet, C. Lefetey
Publié le 5 janvier 2022 à 16h11

Source : JT 13h Semaine

POLÉMIQUE - "Les non-vaccinés, j'ai très envie de les emmerder" : les propos tenus par Emmanuel Macron dans Le Parisien provoquent une onde de choc dans la classe politique.

L'interview a été réalisée mardi après-midi dans la salle des fêtes de l’Élysée. Face au président de la République, sept lecteurs du Parisien dans la peau de journalistes. L'une des questions, posée par une infirmière, porte sur ceux qui refusent de se faire vacciner. Emmanuel Macron répond alors ceci : "Les non-vaccinés, j'ai très envie de les emmerder. Et donc on va continuer à le faire, jusqu'au bout. C'est ça, la stratégie".

Mais le président ne s'arrête pas là. Un peu plus loin il ajoute : "Quand ma liberté vient menacer celle des autres, je deviens un irresponsable. Un irresponsable n'est plus un citoyen."

Le président tape fort... et déclenche immédiatement une tempête de réactions, à gauche comme à droite. "J'ai été indignée par ces propos. Le rôle d'un président de la République, c'est de rassembler les Français et de ne pas les diviser ", réagit la candidate LR Valérie Pécresse. Même ton du côté du Rassemblement national et de Marine Le Pen : "C'est une faute morale lourde dans un pays qu'il a contribué très lourdement à facturer". Le député LFI Alexis Corbière lance de son côté dans la vidéo du JT de TF1 en tête de cet article :"Il ne faut pas qu'il parle comme ça. Il n'est pas là pour emmerder les gens. Ou du moins, il n'est pas là pour utiliser tout le lustre de cette fonction présidentielle pour dire en direction de nos concitoyens, quel que soit ce qu'ils pensent d'eux, qu'il a je le cite 'envie de les emmerder'".

Du côté de la majorité, passé un certain embarras, on assume. "Ce qui caractérise sa relation aux Français, c'est la capacité à dire les choses. C'est une forme de liberté aussi de ne pas être attaché à un système", fait valoir le délégué général de La République En Marche Stanislas Guérini.

Pour le président de la République, c'est en tout cas un changement de ton. Voilà ce qu'il disait il y a encore trois semaines : "J'ai acquis une chose, c'est qu'on ne fait rien bouger si on n'est pas pétri d'un respect infini pour chacun". Ce mercredi matin, à l'Élysée, on rappelait que l'expression "emmerder" a déjà été utilisée par un autre président. C'était Georges Pompidou, il y a 50 ans. 


TF1 | Reportage A. Etcheverry, H. Bonnet, C. Lefetey

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