DROITE - Seule candidate déclarée à l'élection pour la présidence des Républicains, qui a lieu en décembre, Laurence Sailliet, invitée de LCI ce jeudi, se présente comme "ouverte, libérale et européenne". Face à son probable rival, Laurent Wauquiez, cette candidate jamais élue veut "rassembler la droite", même les "constructifs".
En décembre, les Républicains auront un nouveau chef. Ou une nouvelle cheffe. À ce jour, la seule candidate déclarée est Laurence Sailliet. Invitée de LCI ce jeudi, cette aspirante à la présidence de LR pourrait affronter Laurent Wauquiez, probable candidat et donc probable favori.
"On m'appelle 'l'inconnue', ce n'est pas un problème pour moi. Je pense même en faire mon slogan de campagne", s'amuse cette femme de 44 ans, au bureau politique de LR depuis 2011. "Je ne pars pas contre Laurent Wauquiez, je pars parce que notre parti a besoin d'une refondation", ajoute-t-elle.
Trois défaites aux législatives
Nutritionniste de profession, Laurence Sailliet n'a jamais été élue. Elle a pourtant présenté sa candidature aux trois dernières élections législatives. En 2007, à Pau, elle perd face au socialiste David Habib. En 2012, dans la cinquième circonscription des Français de l'étranger (Espagne, Portugal, Monaco, Andorre), nouvelle défaite face au socialiste Arnaud Leroy. En 2017, elle tente sa chance une nouvelle fois dans cette même circonscription, mais échoue face à la candidate LREM Samantha Cazebonne.
Candidate déclarée depuis une interview à Atlantico le 9 juillet, elle devra réunir d'ici le 11 octobre les signatures de 2500 adhérents et de 13 élus des Républicains pour voir sa candidature validée. Y arrivera-t-elle ? "Il y a un mois, je vous aurais dit 'je l'espère', et aujourd'hui je vous le dis : je le pense fortement", répond Laurence Sailliet. "Si je suis élue, je rendrai mon mandat dans deux ans et demi", au lieu de cinq ans, affirme-t-elle. Le temps de "refonder le parti".
Lire aussi
VIDÉO - Roger Karoutchi candidat à la présidence des Républicains ? "Ni oui ni non", répond le sénateur
Lire aussi
Valérie Pécresse ne se présentera pas à la présidence des Républicains mais lance son mouvement au sein du parti
Pendant cinq ans, on a attendu la chute de Hollande sans produire d'idée
Laurence Sailliet
"Ouverte, libérale et européenne", voici comment Laurence Sailliet qualifie sa ligne politique. Si elle ne se dit "ni macroniste, ni de gauche", elle ne veut pas faire dans le "macron-bashing". "Pendant cinq ans, on a attendu la chute de Hollande sans produire d'idée", analyse-t-elle. Pour cette refondation, la candidate veut un rassemblement large de la droite. Quitte à intégrer les "constructif", le groupe parlementaire composés d'élus LR et UDI disposés à travailler avec la nouvelle majorité ? "Évidemment ! Pourquoi pas ?", répond-t-elle. "Nous verrons ce qu'ils choisissent, eux, en septembre."
Sens commun a eu trop d'influence après la primaire
Laurence Sailliet
Les "constructifs" aurait donc leur place. Mais pas le mouvement traditionnaliste Sens commun, émanation de la Manif pour tous. Pour Laurence Sailliet, ce mouvement a eu "trop d'influence après la primaire" de la droite, remportée par François Fillon. Elle qualifie "d'énorme erreur" la stratégie du candidat de la droite de donner une place importante à Sens commun. "Nous avons perdu bveaucoup de gens, beaucoup de jeunes", à cause de ce choix d'un mouvement, qui prône, estime-t-elle, le "rejet des autres".