DISPARITÉS - Selon une étude, le pouvoir d’achat des Français devrait accroître de 0,8% en 2019. Mais tous ne bénéficieront pas de cette hausse, qui profitera plus aux classes moyennes qu'aux retraités, et plus aux riches qu'aux Français les moins aisés.
D’après une étude de l’Institut des politiques publiques (IPP), les mesures sociales annoncées par le gouvernement en décembre, et notamment le déblocage de 10 milliards d’euros, devraient conduire à une hausse du pouvoir d’achat des ménages de 0,8% en moyenne en 2019.
Mais les effets ne seront pas les mêmes pour tous. En d’autres termes, certains bénéficieront bel et bien de cette hausse du pouvoir d’achat, quand d’autres en sortiront perdants.
Ainsi, parmi les gagnants figurent les membres de la classe moyenne, qui devraient profiter d’un gain moyen de 2%, grâce à la suppression progressive de la taxe d’habitation, à la hausse de la prime d’activité, mais aussi à la défiscalisation des heures supplémentaires. Gagnants également, et même plus encore : les 1% les plus riches, qui grâce à la suppression la suppression de l’impôt sur la fortune verront leur pouvoir d’achat augmenter de 6%.
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De l’autre côté en revanche, les retraités ne verront pas leur pouvoir d’achat augmenter, au contraire même pour certains : puisque l’annulation de la hausse de la CSG ne concerne que les revenus les plus modestes, tous ceux touchant plus de 1800€ par mois de pension perdront jusqu’à 3% de revenus disponibles.
Enfin, les 10% les moins aisés apparaissent comme les grands perdants de cette hausse : d’une part, leurs prestations ont peu ou pas augmenté, et d’autre part ils doivent faire face au coût de la vie qui augmente.