COLÈRE - Invité ce mardi sur LCI, le secrétaire général de la CFDT, Laurent Berger, a condamné les violences dont ont été victimes des militants de la CGT lors de la manifestation du 1er Mai à Paris.
Après les violences contre les syndicalistes de la CGT samedi 1er mai à Paris, les syndicats avaient vivement réagi pendant tout le weekend. Le secrétaire général de la CGT, Philippe Martinez, avait notamment dénoncé un moment "scandaleux", alors que la centrale de Montreuil déplorait "21 blessés dont quatre graves". Invité ce mardi matin sur LCI, le secrétaire général de la CFDT, Laurent Berger, est revenu sur les faits, qualifiant "la violence à l’égard des syndicalistes de la CGT le 1er Mai, à l’égard des policiers et à l'égard des pompiers" d'"extrêmement choquante".
Il faut qu’ils soient condamnés sans ambiguïté.
Laurent Berger, secrétaire général de la CFDT
Selon Laurent Berger, "c’est la démonstration d’une violence qui mine notre démocratie". S'il affirme ne pas savoir qui se cache derrière ces violences - des personnes "potentiellement de gauche, potentiellement de droite... A ce niveau là de violence, ça n’a plus tellement d’importance" - il affirme qu'il s'agit entre autres de "militants qui se disent antisystème, qui sont parfois de petits bourgeois qui veulent mettre à bas le système". "Ils considèrent que les organisations syndicales en font partie, alors qu’ils s'attaquent à des militants sincères qui manifestent, et c’est bien leur droit", regrette le syndicaliste.
Remonté, le secrétaire général de la CFDT appelle à "éradiquer cette violence" en condamnant notamment "sans réserve tous ceux qui, à travers leurs propos et leur violence, empêchent de faire vivre une démocratie". "Il faut qu’ils soient condamnés sans ambiguïté", martèle-t-il.
Pour Laurent Berger, la lutte contre ces violences, qui, si elles étaient particulièrement marquées cette année, se réitèrent malgré tout chaque année, passe également par l'éducation, dès le plus jeune âge. "C’est fondamental d’expliquer à l'école qu’on ne règle pas ses différents à coup de bâton ou de coup de poing, mais par la discussion et la confrontation des visions", explique-t-il.
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Samedi soir sur LCI, le secrétaire général de la CGT, Philippe Martinez, a mis en cause "la sécurisation de la manifestation puisque les camions ont été empêchés de dégager de la place de la Nation", avant d'être pris pour cible. Dans un communiqué, la préfecture de police a expliqué dimanche qu'un itinéraire de sortie avait été "concerté" en amont pour les véhicules syndicaux à partir de la place parisienne. Trois se sont engagés "sur la mauvaise sortie" et "ont été la cible de nombreux jets de projectiles par une foule hostile" en "même temps que des membres du service d'ordre de la CGT", indique la préfecture.
Le parquet de Paris a indiqué qu'une enquête avait été ouverte sur des faits commis "à l'encontre de militants et d'un véhicule de la CGT", pour "violences volontaires" et "dégradations", confiée à la Sûreté territoriale.
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