Violences policières : Clémentine Autain s'en prend à Christophe Castaner, "incapable d’avoir des mots clairs de condamnation"

Publié le 4 juin 2020 à 12h16

Source : TF1 Info

L'INTERVIEW POLITIQUE - Clémentine Autain, députée LFI de Seine-Saint-Denis, était l’invitée d’Elizabeth Martichoux ce jeudi 4 juin. L'occasion pour elle de revenir sur les manifestations contre les violences policières.

Clémentine Autain, députée LFI de Seine-Saint-Denis, a répondu aux questions d’Elizabeth Martichoux ce jeudi 4 juin et a été invitée à réagir face au mouvement de contestation des violences policières, resurgi aux Etats-Unis après la mort de George Floyd et importé en France, illustré par l’affaire Adama Traoré. L’élue de Seine-Saint-Denis a dressé le parallèle entre ces deux événements : "Il y a une nature des problèmes posés qui est semblable : il s’agit de violences policières et de racisme."

Clémentine Autain, qui a participé à la manifestation organisée par le Comité Adama lundi 2 juin ayant rassemblé 20.000 personnes à Paris, a par ailleurs exprimé son soutien envers la chanteuse Camélia Jordana, prise à partie par Christophe Castaner pour ses propos sur les violences policières. "Je la soutiens parce ce qu’elle a dit avec son cri du cœur avec ses mots fait écho à un problème", a-t-elle réagi.

"Prendre des mesures, ça veut dire former les policiers"

"Qu’est-ce qu’une société où vous avez un Français sur trois qui est inquiet quand il est face à des contrôles de police ?", s’est interrogée la députée LFI. Puis a condamné la position du ministre de l’Intérieur, qui refuse notamment de parler de "violences policières" : "Ce qui me révolte beaucoup plus c’est le ministre Castaner qui est incapable d’avoir des mots clairs, forts, de condamnation, quand il y a eu toutes ces violences policières au moment des Gilets jaunes ou quand il y a des cas avéré." 

Et de poursuivre, un peu plus tard : "Ce que je reproche au ministre c’est de ne jamais avoir été exemplaire dans la sanction verbale et dans la hiérarchie de prendre des mesures : ça veut dire former les policiers, ne rien laisser passer, que l’inspection ad hoc doit faire un travail impartial pour que l’impunité cesse."

Clémentine Autain s’est dit révoltée par la proposition de loi d’Eric Ciotti (LR) visant à interdire les vidéos d’interpellations policières. "C’est parce qu’il y a eu ces vidéos au moment des Gilets jaunes qu’il y a eu une conscience très forte" sur la pratique des violences policières", a-t-elle estimé. Puis a conclu : "Il faut appeler un chat un chat et une violence policière une violence policière".


La rédaction de TF1info

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