Xavier Bertrand propose "une peine de 50 ans" en cas de condamnation pour terrorisme

Y.R
Publié le 25 avril 2021 à 21h23

Source : TF1 Info

INTERVIEW - Invité de LCI, dimanche 25 avril, Xavier Bertrand, président des Hauts-de-France, a formulé une proposition, deux jours après l'attaque mortelle dans un commissariat de Rambouillet. Le candidat déclaré à l'élection présidentielle en 2022 a promis une peine de 50 ans pour tout détenu condamné pour terrorisme.

"Si on fait une guerre, il faut se donner les moyens de réussir." Un projet de loi visant à "pérenniser" des mesures contenues dans la loi antiterroriste de 2017 et la loi renseignement de 2015 va être présenté, mercredi 28 avril, en Conseil des ministres. "À la demande du président de la République et du Premier ministre, je présenterai mercredi un projet de loi consacré au renseignement et à la lutte contre le terrorisme", a confirmé le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin au JDD. Le texte, déposé moins d'une semaine après l'attaque mortelle au commissariat de Rambouillet, est en préparation depuis plusieurs semaines.

Pour Xavier Bertrand, "ce n'est pas à la hauteur". "On fait une guerre ou on ne fait pas une guerre ? Si on fait une guerre, on se donne les moyens de réussir", a assuré le président ex-LR de la région des Hauts-de-France et candidat à l'élection présidentielle en 2022, invité de l'émission "En toute franchise" dimanche 25 avril sur LCI. "J'ai proposé que, pour tous les détenus condamnés pour terrorisme, on puisse appliquer une peine de 50 ans. Quelqu'un qui commet un acte terroriste à 20 ans, je ne suis pas certain, qu'à 50 ans, tout ce fanatisme islamique soit sorti de sa tête. Cinquante ans après, ce n'est plus la même chose. Ces 50 ans sont 50 ans pendant lesquels vous protégez les Français, vous protégez la société française."

"Certains me disent 'c'est dur, c'est beaucoup !', mais de quoi parle-t-on ? On parle encore une fois de ces agressions, qui ne sont rien d'autre que de la barbarie. C'est la remise en cause de ce qu'est la France", a indiqué Xavier Bertrand. "Même si elle existe sur le papier, la perpétuité, elle est très peu appliquée. Il y a moins de dix cas en France. Cinquante ans, c'est 50 ans pendant lesquels les Français sont protégés. Mais, entendons-nous bien, les 50 ans sont prononcés à l'issue d'un procès équitable. Il faut que la culpabilité de ces personnes soit reconnue. Pour moi, la priorité, c'est de protéger les Français", a-t-il rappelé. 

Il faut prendre des mesures résolues
Xavier, président des Hauts-de-France et candidat à la présidentielle

"On est engagé dans une guerre et une guerre, ça veut dire la chose suivante : c'est ceux ou nous. C'est nous qui devons garder notre façon de vivre, notre façon d'être. Je n'ai pas envie que, plus tard, mes enfants doivent faire attention à ce qu'ils veulent dire, que la liberté d'expression en France ne soit plus la même. Je n'ai pas envie qu'ils baissent la tête et qu'ils aient peur. C'est à notre génération de prendre ses responsabilités", a-t-il estimé sur notre antenne. "Ça fait certainement longtemps qu'on aurait dû le faire, mais il n'est jamais trop tard. Maintenant, il faut prendre des mesures qui soient vraiment des mesures résolues." 

Traiterait-il différemment les ressortissants français et les étrangers ? "Si vous avez quelqu'un qui est Français et qui a commis ces actes, il faut le mettre à l'isolement et l'emprisonner le plus longtemps possible. D'où ces 50 ans", a justifié le président des Hauts-de-France. Pour les autres, il n'y va pas par quatre chemins : "C'est dehors !". Cela vaudrait dès qu'il y a peine de prison. "Quelqu'un qui commet un délit grave, qui entraîne une peine de prison, à l'issue de celle-ci, il est renvoyé dans son pays."


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