AGRIBASHING - Afin de lutter contre la multiplication des intrusions sur les exploitations agricoles et les agressions dont sont victimes les agriculteurs, une cellule spécifique appelée "Déméter" vient d’être mise en place par la Gendarmerie nationale.
Les agriculteurs ont été entendus. Après avoir multiplié les appels au secours, allant même jusqu’à manifester devant les préfectures le 22 octobre dernier, afin d’alerter sur "l’agribashing" et d’interpeller l’opinion sur la multiplication des actes de malveillance, d’intrusion voire de violence dont ils sont les victimes de la part de militants antispécistes, les paysans français vont accueillir avec plaisir l’annonce du ministre de l’Intérieur.
Sur les intrusions chez des agriculteurs, notamment de militants antispecistes, @CCastaner décrit mardi soir "une cellule", nommée Déméter, en place depuis trois semaines à la direction générale de la gendarmerie Nat. pour "identifier et poursuivre" les auteurs #AFP #DirectAN — Adrien de Calan (@AdriendeCalan) 5 novembre 2019
Mardi soir, à l’Assemblée nationale, Christophe Castaner a dévoilé qu’une cellule spécifique à ce problème, appelée "Déméter", du nom de la déesse grecque de l’agriculture et des moissons, vient d’être mise en place ("il y a trois semaines") à la Direction générale de la gendarmerie nationale avec l’objectif avoué d'"identifier et poursuivre" les auteurs d’intrusions ou d’agressions chez des agriculteurs.
Le renseignement également sollicité
"Ces intrusions peuvent avoir un caractère extrêmement grave, a expliqué Christophe Castaner après avoir été apostrophé par Sophie Auconie, députée d’Indre-et-Loire, au sujet de l’agribashing, de plus en plus fréquent. J'ai demandé à la Direction générale de la gendarmerie nationale de mettre en place une cellule spécifique pour gérer, identifier, poursuivre les auteurs de ces agressions. Cette cellule s'appelle Déméter. Elle a été mise en place il y a trois semaines. Elle commence à monter en puissance."
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Se contentant de rester sur le terrain de la sécurité des agriculteurs, le ministre de l’Intérieur a précisé que cette démarche n’entrait nullement dans le cadre du débat de fond sur tel ou tel type d’agriculture. "En plus, j'ai demandé aux services, en particulier au renseignement territorial, de considérer que la préparation de ces menaces d'invasion relève aussi de troubles importants à l'ordre public sur lesquels nous portons une attention particulière." La préparation de ces actes sera donc désormais également traquée par les services de renseignement de l'État.