WANTED - L'ONG de défense de l'environnement Sea Shepherd offrira une récompense de 10.000 euros pour identifier le responsable de la mort de l'ours brun tué par balle en Ariège.
Objectif : retrouver le tueur au plus vite. La branche française de l'ONG de défense de l'environnement Sea Shepherd promet 10.000 euros pour la personne qui dénoncera l'auteur de la mort de l'ours brun tué par balle dans les Pyrénées la semaine dernière.
L'association avait déjà offert le même montant après la découverte en 2019 de deux phoques décapités dans le Finistère alors même que l'espèce est protégée. Deux marins avaient alors été convoqués devant la justice.
"Motiver ceux qui auraient des informations"
La somme est offerte "pour motiver ceux qui auraient des informations permettant de faire avancer l'enquête", écrit l'association. "Les informations seront transmises aux autorités en charge de l'affaire et la récompense sera versée si le témoignage aboutit à l'inculpation du ou des coupable(s)", précise Sea Shepherd.
La dernière ours de souche pyrénéenne, Cannelle, a été abattue par un chasseur en 2004, laissant alors orphelin son ourson mâle Cannellito.
Notre récompense de 10 000 euros a permis de retrouver le décapiteur de phoques de Concarneau l'année dernière. Espérons que ça marchera pour retrouver l'assassin de l'ours en Ariège. Toutes les infos : https://t.co/RItLebL3wU pic.twitter.com/QguLv1P6nK — Sea Shepherd France (@SeaShepherdFran) June 11, 2020
La survie de l'espèce en question
Cet ours tué, un jeune mâle, est le deuxième retrouvé mort dans les Pyrénées cette année, alors que la population n'atteint qu'une cinquantaine d'individus, ce qui n'assure pas la survie de l'espèce. La croissance de la population ursine dans les Pyrénées, après des réintroductions entamées en 1991, alimente depuis des années des tensions avec les éleveurs qui estiment leur présence incompatible avec l'activité pastorale.
La France avait adopté un "plan ours" pour 2018-2028 prévoyant de nouveaux lâchers d'ours, mais il été enterré par le gouvernement quelques mois à peine après sa mise en place, après des manifestations d'éleveurs. En 2019, 1.173 animaux ont été tués par des ours et 36 ruches détruites, selon les chiffres contenus dans une consultation publique lancée récemment pour des mesures d'effarouchement des ours bruns dans les Pyrénées.
Le pastoralisme représente des centaines de milliers d'animaux dans les Pyrénées. La semaines dernière, les ministres de la Transition écologique et solidaire et de l’Agriculture ont une enveloppe de 500.000 euros supplémentaires pour la cohabitation ours-pastoralisme.