Le syndicat des gynécologues de France "n'arrêtera pas la pratique des IVG"

Publié le 15 mars 2019 à 12h55

Source : Sujet JT LCI

POLÉMIQUE - Le syndicat national des gynécologues obstétriciens a suscité un tollé mercredi en menaçant de faire grève en ne pratiquant plus d'IVG pour faire pression sur le ministère de la Santé. Jeudi, les professionnels ont dû affirmé dans un communiqué qu'ils soutenaient "sans réserve le droit à l'IVG" et qu'ils n'en arrêteraient pas la pratique.

En menaçant dans un mail adressé à ses 1600 adhérents de faire la grève des IVG, le Syndicat national des gynécologues obstétriciens de France (Syngof) a fait l'unanimité contre lui. Il a même suscité la colère de la ministre de la Santé Agnès Buzyn, auprès de qui il souhaitait se faire entendre en menaçant de ne plus pratiquer d'avortements. Jeudi, les praticiens ont vite dû réagir pour expliquer leur démarche, par voie de communiqué : "Les gynécologues du Syngof soutiennent sans réserve le droit à l'IVG."

"Il est malheureux de constater" que "le seul moyen aujourd'hui de se faire entendre est de générer une fausse polémique sur les réseaux sociaux dont on n'ignore pas l'impact négatif sur l'image" de la profession "et du Syngof", a-t-il continué, expliquant de nouveau que tout cela avait été l'occasion pour le syndicat de mettre en lumière les cas de 15 médecins condamnés à de lourds dommages pour erreur médicale. Des dommages non couverts par le fonds de garantie censé prendre le relais des assurances professionnelles au-delà d'un certain plafond.

Une prise en otage

Agnès Buzyn avait dénoncé "une prise en otage des femmes" ne pouvant servir en "aucun cas" de "levier de négociation". L'Ordre des médecins avait également "fermement" condamné une menace "totalement contraire à la déontologie médicale" et pointé les "conséquences potentiellement dramatiques" d'un passage à l'acte.

Le Syngof assure qu'il "ne faiblira pas devant le problème de couverture assurantielle" qu'il dénonce "depuis de nombreuses années". Il réclame sa résolution via la loi santé actuellement examinée par les députés en commission ou un rendez-vous avec la ministre de la Santé.


La rédaction de TF1info

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