Charlie Hebdo republie les caricatures de Mahomet qui en avaient fait la cible des djihadistes

Publié le 1 septembre 2020 à 11h25, mis à jour le 1 septembre 2020 à 11h43
À l'occasion du procès des attentats des 7, 8 et 9 janvier 2015, Charlie Hebdo republie les caricatures de Mahomet qui en avaient fait la cible des djihadistes.
À l'occasion du procès des attentats des 7, 8 et 9 janvier 2015, Charlie Hebdo republie les caricatures de Mahomet qui en avaient fait la cible des djihadistes. - Source : Charlie Hebdo / DR

SATIRE - A la veille de l'ouverture du procès de l'attentat qui l'a visé en janvier 2015, le journal "Charlie Hebdo" a annoncé qu'il allait republier les caricatures controversées du prophète Mahomet.

Parmi toutes les caricatures du journal, c'est ces dessins qui avaient provoqué l'ire des djihadistes. Ils avaient fait de Charlie Hebdo une cible, attaquée de la pire des façons. Cinq ans après, à la veille de l'ouverture du procès de l'attentat qui a fait 12 victimes dans sa rédaction en janvier 2015, Charlie Hebdo a annoncé republier les caricatures de Mahomet.

"Nous ne nous coucherons jamais. Nous ne renoncerons jamais", justifie le directeur de l'hebdomadaire satirique, Riss, dans le numéro dont la couverture reprend ces caricatures, en kiosques mercredi et accessible en ligne mardi à midi.

"Tout ça pour ça"

"Tout ça pour ça", affiche désormais la Une du journal, montrant les douze dessins en question. Publiés initialement par le quotidien danois Jyllands-Posten le 30 septembre 2005, puis par Charlie Hebdo en 2006, ils montrent le prophète portant une bombe au lieu d'un turban, ou en personnage armé d'un couteau, entouré de deux femmes voilées de noir. Parmi les croquis, la caricature du prophète signée par son dessinateur Cabu, assassiné dans l'attentat du 7 janvier 2015.

"On nous a souvent demandé depuis janvier 2015 de produire d'autres caricatures de Mahomet", a expliqué la rédaction du journal, dans un article publié au sein du même numéro. "Nous nous y sommes toujours refusés, non pas que cela soit interdit, la loi nous y autorise, mais parce qu’il fallait une bonne raison de le faire, une raison qui ait un sens et qui apporte quelque chose au débat".

Et cette semaine, alors que s'ouvre le procès de l'attentat, publier de nouveaux ces dessins, symboles de la liberté d'expression, leur a "semblé indispensable".


La rédaction de TF1info

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