Ecole : Jean-Michel Blanquer évoque "des accentuations des mesures au cas par cas"

Publié le 21 août 2020 à 12h18, mis à jour le 21 août 2020 à 12h32

Source : TF1 Info

RENTRÉE SCOLAIRE - En déplacement dans une école de l'Oise ce vendredi matin, le ministre de l'Education nationale a défendu le maintien de la rentrée scolaire début septembre en dépit de la hausse des cas de coronavirus.

Après avoir annoncé jeudi que la rentrée scolaire aurait bien lieu le 1er septembre, malgré les craintes de certains professeurs et parents face à la hausse des cas de Covid-19 dans l'Hexagone, Jean-Michel Blanquer a défendu sa décision vendredi matin lors d'une visite dans une école de l'Oise engagée dans le dispositif "Vacances apprenantes".

A quoi ressemblera cette rentrée pour tous ? Le ministre de l'Education nationale a mis l'accent sur deux dimensions : l'une sanitaire, l'autre, éducative. Pour la première, il continue de se référer au protocole allégé rédigé par son ministère le 9 juillet, validé par les autorités sanitaires et envoyé aux académies le 20 juillet : gestes barrières, brassage de l'air dans les classes, présence de savon et de gel hydroalcoolique, et masque obligatoire dès 11 ans, qui devra désormais être porté "en toutes circonstances'. "Ce que nous avons fait en mai et juin pour le déconfinement est utile pour la préparation de la rentrée, a-t-il souligné face aux journalistes. Les habitudes sont prises, tous les efforts nous seront utiles aujourd'hui pour être plus efficaces au mois de septembre."

Jean-Michel Blanquer : "La rentrée maintenue au 1er septembre"Source : TF1 Info

L'Education nationale "prête" en cas de fermetures d'écoles

En ce qui concerne la dimension éducative, "il faut rattraper ce qui doit l’être car des élèves, pas tous, ont pu prendre des retards, a-t-il noté. Il faut remettre tout le monde à niveau à la fois par le dispositif école ouverte et par le dispositif de rentrée", avec notamment "une évaluation de début d’année pour voir où en est chaque élève". 

"L’enjeu éducatif, c’est que tous les élèves soient présents à la rentrée, a-t-il martelé. Nous voulons que l’éducation soit pour tous" afin d'éviter "le renforcement des inégalités ou des difficultés scolaires du fait des circonstances sanitaires." Deux missions, donc, s'imposent pour cette rentrée : "protéger tout le monde, les élèves comme les adultes, et assurer l’éducation de tous." 

Quid des écoles situées dans les zones où le virus circule plus qu'ailleurs en France ? Si "il y a un socle commun pour tout le pays", il y aura "des accentuations de ces mesures au cas par cas", a confirmé Jean-Michel Blanquer. "Dans le cas le plus extrême, la mesure consistera à fermer une école ou un établissement et donc à déclencher un système d’enseignement à distance, a-t-il indiqué. Dans les cas intermédiaires, il s'agira de recomposer des petits groupes et des personnes qui restent à la maison. A l’heure où je vous parle, ces hypothèses ne se déclenchent pas mais nous y sommes prêts, y compris pour aider les parents qui ne pourraient pas garder leurs enfants". "Dès qu’un élève ou un adulte présente des symptômes, nous casserons la chaîne de contaminations", a-t-il également assuré, prenant l’exemple de ce qui s'est passé en Mayenne

Concernant les masques, qu'il considère comme faisant partie des "fournitures scolaires", Jean-Michel Blanquer écarte l'hypothèse d'une gratuité pour tous, assurant toutefois pouvoir en fournir " aux enfants dont les parents sont en grande difficulté".

Par ailleurs, si les professeurs de collège et lycée seront eux aussi tenus de porter un masque, le ministre a estimé que cette obligation pourrait être levée lorsqu'il y a une distance de 2 mètres avec les élèves pendant les cours. 


Romain LE VERN

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