En vigueur en Belgique, envisagé à Paris : en quoi consiste le traçage téléphonique ?

Publié le 27 juillet 2020 à 21h50

Source : TF1 Info

TRAÇAGE - En vigueur en Belgique et pour accéder à une plage de Montereau, en Seine-et-Marne, le traçage téléphonique est envisagé dès la semaine prochaine dans les bars et restaurants parisiens. En quoi consiste-t-il ? Pourrait-il être facilement appliqué en Île-de-France ?

"Tester, tracer, isoler", telle est la stratégie du gouvernement mise en place depuis le début du déconfinement pour limiter la propagation du virus. Une stratégie aussi appliquée à l'échelle locale. Ainsi, pour accéder à la plage de la ville de Montereau, en Seine-et-Marne, le maire a ajouté une nouvelle obligation : le traçage des baigneurs.

Ces derniers doivent ainsi transmettre leurs coordonnées pour faciliter le traçage des personnes potentiellement contaminées. "On prend les coordonnées de chaque personne qui rentre, de sorte que, s’il y a un problème, quelqu’un qui développe des symptômes du Covid-19, on puisse reprendre contact avec l’ensemble des usagers qui sont venus la même demi-journée", explique James Chéron, maire de Montereau-Fault-Yonne.

Une alternative au flop "StopCovid" ?

Pour éviter de nouveaux clusters, faut-il étendre ce système de traçage ? En Belgique, c'est désormais la règle pour tous les bars et restaurants. Néanmoins, les professionnels doivent impérativement supprimer les coordonnées laissées par leurs clients au bout de deux semaines.

En France, la mairie de Paris voudrait adopter ce système pour les bistrots et restaurants, sur la base du volontariat, dès la semaine prochaine. "StopCovid ne fonctionne pas, personne ne s’est mis sur cette application, il y a deux millions de personnes. C’est totalement insuffisant, il faut trouver d’autres solutions qui responsabilisent les gens", indique Anne Souyris, adjointe à la maire de Paris en charge de la santé publique.

Néanmoins, certains obstacles se dressent face à ce système de traçage. Tout d’abord, le gouvernement devrait passer par un texte officiel pour le généraliser et le rendre obligatoire. Ensuite, si les restaurants sont habitués à prendre des coordonnées pour des réservations, les cafés et bistrots de quartiers n’adoptent pas cette méthode.

"Pour certains types de consommation, certains types d’établissements, où on s’installe librement, c’est quand même toute une mise en œuvre qui va ralentir considérablement le service", estime Pascal Mousset, président du GNI, le syndicat des hôteliers et restaurateurs d'Île-de-France.


La rédaction de TF1info

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