Courses, maintien du lien social… une plateforme pour recenser des volontaires

Publié le 23 mars 2020 à 5h38, mis à jour le 23 mars 2020 à 6h04
Courses, maintien du lien social… une plateforme pour recenser des volontaires
Source : FRANCOIS NASCIMBENI / AFP

SOLIDARITÉ - Maintenir le lien social malgré le confinement et les impératifs de distanciation, c’est l’objectif d’une plateforme en ligne lancée par le gouvernement. Les volontaires peuvent s’y inscrire pour aider les personnes en difficultés, via les associations notamment.

Face à la crise provoquée par l’épidémie due au coronavirus, le gouvernement a ouvert dimanche 22 mars une plateforme en ligne destinée à recenser les bénévoles voulant aider des personnes âgées, isolées ou démunies, en lien avec les réseaux associatifs, a annoncé le secrétaire d'Etat chargé des associations, Gabriel Attal.

Restos du Cœur, Secours populaire, Banque alimentaire, Emmaüs, les Petits frères des pauvres... Plusieurs associations ont fait savoir ces derniers jours qu'elles manquaient de bras en raison de la crise sanitaire provoquée par l'épidémie. 

Les jeunes en service civique et en service national obligatoire sont visés en priorité par la plateforme, mais "tous les Français de moins de 70 ans peuvent s'y inscrire", a indiqué à l'AFP Gabriel Attal. "Actuellement 58.000 jeunes en services civiques ne peuvent pas continuer leurs missions à cause du Covid-19 et sont motivés pour aider les associations", a-t-il ajouté.

La plateforme, covid19.reserve-civique.fr, propose d'aider pour "quatre missions vitales" : 

- "l'aide alimentaire et d'urgence"

- la "garde exceptionnelle d'enfants" (enfants de soignants)

- le "lien avec des personnes fragiles isolées" (par téléphone, visio, mail avec des personnes âgées, malades ou en situation de handicap)

- la "solidarité de proximité" (courses pour les voisins les plus fragiles)

Aux Restos du coeur, un tiers de bénévoles en moins depuis le début de l'épidémie

Aujourd'hui, des missions non-médicales, notamment d'accueil dans les hôpitaux publics ne "sont pas à l'ordre du jour" car la situation "ne suscite pas encore cette mobilisation", a précisé Gabriel Attal. Sur cette même plateforme, les associations déposent leurs besoins, appelés "offre de mission".

Les associations fonctionnent avec des bénévoles âgés, qui ont plus de 70 ans dans un tiers, voire la moitié des cas. A l'image des Restos du Cœur qui "ont perdu "un tiers soit 20.000 bénévoles" depuis le début de l'épidémie, a indiqué le président Patrice Blanc à l'AFP. "Si cela peut faciliter l'arrivée de bénévoles plus jeunes c'est une bonne chose", a-t-il réagi, souhaitant une "réponse très locale, ville par ville". 

Thierry Robert, directeur général du Secours populaire qui compte normalement 80.000 bénévoles, se réjouit lui aussi de ce "point d'appui du gouvernement", même s'il réclame "surtout une aide économique".


La rédaction de TF1info

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