Couvre-feu : ce qu'on pourra continuer à faire à partir de samedi

Publié le 15 octobre 2020 à 6h25, mis à jour le 15 octobre 2020 à 8h47

Source : TF1 Info

MESURES SANITAIRES - De nouvelles restrictions pour enrayer l'épidémie de coronavirus ont été annoncées par Emmanuel Macron mercredi soir, comme la mise en place d'un couvre-feu dans plusieurs métropoles. Une mesure sanitaire qui n'entraîne pas pour autant la fermeture des transports en commun la nuit ou l'obligation du télétravail.

Des annonces mais aussi des exceptions. Emmanuel Macron a annoncé mercredi soir de nouvelles restrictions alors que les dernières données épidémiologiques se veulent alarmantes quant à la situation sanitaire en France. Parmi les nouvelles mesures annoncées par le chef de l'Etat : celle d'un couvre-feu en vigueur dans huit métropoles ainsi que Paris et l'Île-de-France.

Le président de la République a toutefois souligné qu'il ne s'agissait pas ici du même scénario que celui qu'avait connu le pays lors de la première vague et pour cause, plusieurs établissements fermés au printemps demeurent ouverts et il est toujours possible de circuler en France et ce, sans limitation de distance.

Les écoles, lycées et universités toujours ouverts

Sur les établissements scolaires, Emmanuel Macron a déclaré qu'il n'y avait pas lieu de les fermer alors que de nombreuses voix dans l'opposition, dont celle de Jean-Luc Mélenchon (LFI), soulignent que des foyers de contamination émergent des écoles, lycées et établissements d'enseignement supérieur. 

"L'objectif c'est de pouvoir continuer à avoir une vie économique, que les écoles, les lycées et les universités soient ouvertes, que nos concitoyens puissent travailler tout à fait normalement et qu'il puisse y avoir une vie sociale" même restreinte, a justifié Emmanuel Macron. "On a besoin d'avoir des services publics ouverts et des professeurs dans les classes", a-t-il ajouté. 

Le ministre de l'Education nationale Jean-Michel Blanquer ne fait d'ailleurs pas partie des membres du gouvernement présents pour la conférence de presse que tiendra Jean Castex ce jeudi à 14h pour préciser les modalités d'application des nouvelles mesures de restrictions annoncées mercredi soir. 

Le télétravail pas obligatoire mais recommandé

Sur l'activité économique, alors que de nombreuses entreprises ont d'ores et déjà instauré le télétravail à temps plein ou partiel pour leurs employés, Emmanuel Macron a préconisé de son côté "deux à trois jours de télé-travail par semaine" dans les entreprises où cela est possible, pour "réduire un peu la pression collective"

"Il faut que ce soit aussi négocié dans les branches et au plus près dans l'entreprise", a-t-il souligné, insistant également sur le fait que le télétravail "isole".

Pas de restrictions des transports ni de limite de déplacement

La mise en place du couvre-feu et les recommandations faites aux entreprises de recourir au télétravail ne résout pas pour autant le problème des travailleurs de nuit. Sur ce sujet, Emmanuel Macron a assuré que l'offre de transports restera inchangées dans les métropoles où le couvre-feu entrera en vigueur pour les quatre à six prochaines semaines. 

"L'offre de transports en commun sera évidemment mobilisée [...] Il n'y aura pas de restriction des transports, premier point. C'est important parce qu'il y a des gens qui continueront à travailler la nuit ou en soirée ou le matin tôt et parce qu'il doit y avoir des déplacements pour des bonnes raisons", a déclaré le chef de l'Etat.

Enfin à quelques jours des vacances de la Toussaint, Emmanuel Macron a tenu à rassurer les Français qui souhaitent quitter les métropoles soumises à des couvre-feu pour passer leurs vacances à la campagne ou ailleurs, mais tout en les appelant à respecter scrupuleusement les règles de distanciation sociale.

"Demander aux gens de rester confinés dans un appartement et de ne pas aller dans un lieu de vacances, ce serait disproportionné", a déclaré le président, appelant toutefois les vacanciers à respecter "les règles comme s'ils étaient chez eux" lors de leurs déplacements.


La rédaction de TF1info avec AFP

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