Très forte hausse des noyades en 2018 avec 30% d'accidents en plus

BILAN - Selon une enquête de l'agence sanitaire Santé publique France, 1.649 noyades accidentelles ont été recensées au cours de l'année écoulée avec une proportion de noyades fatales de25%. Parmi ces décès accidentels, 406 ont été répertoriés pendant la période estivale, une tendance "à peu près stable" depuis la précédente enquête en 2015.
C'est, en France, la première cause de mortalité par accident de la vie courante chez les moins de 25 ans. Responsables d'environ 1.000 décès par an, les noyades accidentelles ont augmenté en 2018 de 30% par rapport à l'enquête 2015, révèle la dernière étude sur le sujet publiée ce mardi par l'agence sanitaire Santé publique France (SpF). Dans le détail, 1.649 noyades accidentelles ont été recensées au cours de l'année écoulée avec une proportion de noyades fatales de 25%, contre 1.266 trois ans plus tôt. Parmi ces décès accidentels, 406 ont été répertoriés pendant la seule période estivale, du 1er juin au 30 septembre 2018, contre 436 à l'été 2015, soit une tendance "à peu près stable".
Cette hausse observable sur trois ans concerne surtout chez les moins de 13 ans (338 en 2015 contre 600 en 2018), d'après le Bulletin épidémiologique hebdomadaire (BEH) de SpF. Les enfants de moins de 6 ans ont représenté 9% des décès (35 morts) par noyades accidentelles et les plus de 65 ans, 35% (137).
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Les conditions météo en cause ?
Les conditions météorologiques de l'été 2018, classé par Météo-France comme le deuxième été le plus chaud depuis 1900, ont vraisemblablement entraîné une augmentation du nombre de baignades, avancent les auteurs. Ils évoquent un "deuxième facteur possible": la médiatisation, depuis quelques années, et particulièrement depuis 2017, de la noyade "sèche" (qui soi interviendrait plusieurs heures, voire plusieurs jours après une baignade) ayant pu conduire des parents inquiets à solliciter les secours à la suite d'un "début de noyade" de leur enfant. Pourtant, "ce concept de noyade 'sèche' ne repose sur aucune base scientifique ou médicale", notent Aymeric Ung et ses collègues.
Parmi les noyades fatales, 40% se sont déroulées dans des cours d'eau ou plan d'eau (rivière, étang, lac, canal...) et 40% en mer. 17% sont intervenues dans des piscines tous types confondus et 3% dans d'autres lieux (baignoires, bassins, etc.).
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Des accidents évitables
L'analyse publiée, qui recense toutes les noyades (accidents, suicides, crimes), suivies d'une prise en charge hospitalière (passage aux services d'urgence ou hospitalisation) ou d'un décès, prend aussi en compte le terme de noyade au sens plus large d'"une insuffisance respiratoire résultant d'une submersion ou de l'immersion en milieu liquide, suivie ou non de décès", d'après la définition de l'Organisation mondiale de la santé (OMS).
Ainsi, sur les 597 décès répertoriés dans l'enquête Noyades 2018 du 1er juin au 30 septembre 2018, 89 ont été provoqués par des noyades intentionnelles (suicides, agressions) tandis que les 102 autres restent d'origine inconnue, selon les principaux résultats parus dans le BEH de SpF. Pour finir, les auteurs de l'enquête Noyades 2018 (métropole et outre-mer) rappellent que ces noyades accidentelles sont pourtant pour la plupart évitables.
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