Fermeture de l'usine Bridgestone : "On a l'obligation de se battre pour les gens", défend Xavier Bertrand

Publié le 22 septembre 2020 à 10h53

Source : TF1 Info

INTERVIEW POLITIQUE - Invité d'Elizabeth Martichoux ce mardi 22 septembre, le président de la région Hauts-de-France, est revenu sur la fermeture de l'usine Bridgestone à Béthune (Pas-de-Calais), demandant "un dialogue avec les dirigeants japonais".

Qu'est-ce qui pourrait sauver l’usine Bridgestone de Béthune (Pas-de-Calais), menacée de fermeture ? "Ce n'est jamais inévitable, répond Xavier Bertrand, invité mardi 22 septembre sur LCI. Et on a une obligation, c'est de se battre pour les gens, pour l'idée qu'on se fait de l'industrie et du combat politique."  

Le président de la région Hauts-de-France affirme avoir rencontré Jean Castex lundi 21 septembre pour en parler ("Le premier dossier dont je lui ai parlé, c’est Bridgestone", assure-t-il) et lui demander "de s’impliquer personnellement" et à travers lui que "l’ensemble du gouvernement" s'implique, pour tenter d’ouvrir "un vrai dialogue avec la direction japonaise de Bridgestone" : "Tout se tente, plaide-t-il. "Ce sont eux les vrais patrons. Ce sont eux qui décident des grandes orientations. Et ils doivent savoir la façon dont se comporte la direction européenne de Bridgestone."

"C'est un bras d'honneur, on ne peut pas leur faire confiance" au sujet des dirigeants européens

Xavier Bertrand fustige la désinvolture des dirigeants européens de Bridgestone : "Ils publient un communiqué qui dit le contraire de leur attitude. C'est un bras d'honneur, on ne peut pas leur faire confiance", dit-il ajoutant que "Bridgestone est l’un des partenaires principaux des Jeux olympiques" et qu'ainsi "fermer dans ces conditions-là n'est pas compatible avec les valeurs de l'olympisme."

Pour autant, pas d'angélisme : le président des Hauts-de-France a rappelé le sort des salariés de Bridgestone reste incertain,  quoi qu'il arrive : "Si demain, nous obtenons qu'il y ait un projet industriel Bridgestone, il n'y aura pas autant de salariés conservés, prévient-il. Parce que si vous investissez, vous le faites dans des machines pour être plus rentable (...) Ma responsabilité, c'est de ne pas les laisser tomber et de leur trouver une autre activité." En d'autres termes, trouver un emploi pour ceux qui ne seraient pas repris. 

Xavier Bertrand a par ailleurs commenté les récentes déclarations controversées des maires EELV sur le sapin de Noël et sur le Tour de France : "Pourquoi casser ce qui nous relie ? demande-t-il. L'enjeu, c'est d'avoir le climat et l'emploi ensemble (...) L'écologie doit être pour tous, pas seulement ceux qui ont les moyens de se payer des comportements écologiques."  

Il a par ailleurs évoqué la DRH de Charlie Hebdo, exfiltrée et menacée de mort : "Après tout ce qu'il s'est passé, le mal est toujours là, se désole-t-il. Il faut leur faire une guerre implacable."


La rédaction de TF1info

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