MEA CULPA - Pour la première fois depuis l'incident qui a conduit à l'hospitalisation d'une militante d’Attac, le 23 mars dernier lors du rassemblement niçois des Gilets jaunes, le fonctionnaire qui a reconnu l'avoir poussée s'est exprimé, par la voix de son avocat, se disant "très affecté" par les blessures causées à la septuagénaire.
Des regrets mais aucune faute. Pour la première fois depuis l'incident qui a conduit à l'hospitalisation d'une manifestante, le 23 mars lors de la manifestation des Gilets jaunes à Nice, le policier qui a reconnu l'avoir poussé s'est exprimé, par la voix de son avocat.
"Mon client tient tout d’abord à exprimer ses plus sincères regrets quant aux conséquences de l’intervention des services de police causées sur la personne de Madame Geneviève Legay et aux blessures qu’elle a subies à cette occasion", a fait savoir Me Adrien Verrier, dans un communiqué transmis à Nice-Matin ce samedi. Ce dernier n'a cependant "agi que dans le strict respect des ordres qu’il a reçus et, est encore une fois très affecté par les blessures causées à Madame Legay", peut-on lire plus loin.
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Aucune intention de "dissimuler ses actes"
Dans le détail, le conseil explique que son client "n'a agi que dans le strict respect des ordres donnés par sa hiérarchie lesquels s'inscrivaient dans le cadre d’un rassemblement illégal, après trois sommations faites aux manifestants d’avoir à se disperser, qui leur ont clairement été exprimées et auxquelles ils n’ont pas déférés", poursuit le document." Et de conclure : "À aucun moment il n’a entendu dissimuler ses actes ni l’identité de la personne dont il a été en contact ; encore une fois, il doit à nouveau être souligné l’extrême rapidité de déroulement d’une charge policière."
Dans un premier temps, le procureur Jean-Michel Prêtre avait assuré qu'il n'y avait eu "aucun contact" entre la manifestante, Geneviève Legay, 73 ans, et un policier. La poursuite des investigations et le témoignage "rectifié" du fonctionnaire, qui a admis avoir repoussé du bras une femme, et non un homme comme il l'avait dit initialement, ont finalement permis d'établir que la chute de la militante d'Attac avait bien été causée par un membre des forces de l'ordre, a-t-il précisé vendredi.