Mégots retrouvés à Notre-Dame : le patron de la société d'échafaudage met les choses au point

Publié le 25 avril 2019 à 11h26

Source : Sujet JT LCI

INCENDIE - Au lendemain des déclarations du porte-parole de Le Bras Frères qui a reconnu et "regretté" que certains de ses compagnons aient fumé sur le chantier lancé avant l’incendie, le PDG de l'entreprise a expliqué à LCI pourquoi "fumer dans le comble" était "une chose formellement interdite" et "peu probable".

Il ne s'était pas exprimé depuis le lendemain de l'incendie qui a ravagé Notre-Dame de Paris. Il avait alors affirmé au cours d'une conférence de presse organisée pour répondre à de premières accusations, que tous ses hommes étaient partis bien avant le départ du feu. Ce jeudi, sur LCI, Julien Le Bras, représentant de la société de rénovation qui restaurait la flèche de l'édifice religieux, a apporté de nouvelles précisions après que certains de ses ouvriers ont reconnu devant les policiers qu'il leur arrivait de fumer sur le chantier, et vraisemblablement sur l'échafaudage.

"Ils ont affirmé, à ma connaissance, qu'ils n'avaient absolument pas fumé dans le comble, chose qui est de toute façon formellement interdite et qui plus est me semble très peu probable", a expliqué le PDG de l'entreprise. Et de préciser : "ils travaillent avec des masques à assistance respiratoire compte-tenu de la présence de poussières de plombs (...) c'est tellement peu confortable et contraignant qu'on a qu'une envie quand on a envie de fumer une cigarette c'est de quitter le comble, redescendre à la basse vie et prendre l'air pour fumer sa cigarette."

La veille, par la voix de son porte-parole, l'entreprise experte dans la rénovation des cathédrales et des monuments historiques a reconnu et "regretté" que certains de ses compagnons se soient "affranchis" d'une interdiction de fumer sur ce chantier mais a "exclu" tout lien avec l'incendie de la cathédrale. Une déclaration qui intervenait dans la foulée d'un article du Canard enchaîné paru mercredi, affirmant que les enquêteurs avaient retrouvé sept mégots sur le site. "Il y avait effectivement une interdiction de fumer sur l'échafaudage", avait précisé Marc Eskenazi. Mais si "cette interdiction était plus ou moins respectée", c'est qu'il était "un peu compliqué de descendre parce que ça prend du temps", avait-t-il expliqué.

Si pour l'heure rien de permet de dire qu'une cigarette serait à l'origine de l'incendie, plusieurs défaillances dans la sécurité de la cathédrale Notre-Dame apparaissent de plus en plus clairement, dix jours après l'ouverture de l'enquête visant à déterminer les circonstances exactes de la catastrophe. 


La rédaction de TF1info

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