Monaco, Bourges, Ajaccio… Plusieurs cas suspects de coronavirus en France

par Richard DUCLOS
Publié le 25 février 2020 à 5h57, mis à jour le 25 février 2020 à 13h02

Source : JT 20h Semaine

ÉPIDÉMIE - Depuis fin janvier, douze contaminés ont été traités en France. L'un de ces cas, un touriste chinois de 80 ans, n'a pas survécu. Le nombre de personnes infectées dans l'Hexagone pourrait augmenter dans les jours à venir : rien que lundi 24 février, plusieurs cas ont été signalés comme suspects dans différentes villes de France.

"Il n’y a actuellement plus aucun malade [du coronavirus] hospitalisé en France", a déclaré lundi soir le nouveau ministre de la Santé, Olivier Véran. Lors d’un point presse, celui-ci a ajouté qu’"il n’y a plus de circulation du virus sur le territoire national". Mais pour combien de temps ? Tandis qu’en Italie le nombre de cas confirmés a atteint le chiffre de 229 lundi, en France, plusieurs cas suspects ont été signalés dans différentes régions.

A Monaco notamment, deux femmes, dont une Italienne, présentant des symptômes du coronavirus, ont été admises au Centre hospitalier Princesse-Grace, rapporte Nice-Matin. Des tests ont été pratiqués et envoyés à Marseille. Les résultats se sont révélés être négatifs.

Dans le sud toujours, l’Agence régionale de santé de Corse (ARS) a confirmé lundi soir qu’un patient a été admis au centre hospitalier d’Ajaccio, en raison d’une suspicion de contamination au Covid-19, fait savoir France Bleu, qui rappelle que les centres hospitaliers de Bastia et d’Ajaccio font partie des hôpitaux réquisitionnés pour prendre en charge d’éventuels nouveaux cas. 

Dans l'Indre, un homme rentré d'Italie avec de la fièvre et de la toux

Par ailleurs, dans l’Indre, un homme d’une soixantaine d’années, qui revenait du carnaval de Venise, pourrait avoir contracté le coronavirus. "Il est rentré vendredi et présentait des symptômes, une forte fièvre et de la toux", selon France Bleu Berry. L’homme a été transféré de son domicile au CHU de Tours, dans l’attente des résultats des tests.

Le Journal du Centre fait aussi état d’une suspicion de coronavirus à Bourges. Il s’agit cette fois d’une femme, qui revient elle aussi d’Italie, et qui a été transférée à Orléans pour des tests complémentaires. 

Ces cas suspects pourraient bien sûr n’être que de fausses alertes. A Lyon par exemple, un bus en provenance de Milan a été bloqué lundi à la gare routière de Perrache. Une passagère s’était en effet inquiétée de voir le chauffeur, de nationalité italienne, tousser fortement. Après plusieurs heures de confinement, les résultats des tests effectués se sont tous avérés négatifs. Fausse alerte également dans un commissariat du 13e arrondissement à Paris, bloqué lundi matin après qu’une Chinoise y a fait un malaise. Par mesure de précaution, les entrées et sorties avaient été bloquées quelques heures, le temps de faire les vérifications nécessaires. 

Le protocole en question : un incident dans le Pas-de-Calais

Un principe de précaution qui n’est pas toujours suivi à la lettre : dans son édition ce mardi, Libération rapporte un incident survenu dans le Pas-de-Calais dimanche 23 février, qui "questionne le protocole". Dimanche donc, une Britannique de 76 ans qui voyageait à bord d’un bus en provenance d’Italie et à destination de Douvres en Angleterre s’est plaint de douleurs thoraciques. La sexagénaire a été transférée au CHU de Lille, où elle a été déclarée comme cas suspect. Entre temps, le bus à bord duquel elle voyageait a repris la route, et ses passagers, potentiellement infectés, avec lui. 

Par ailleurs, d’après les informations de Libération, les pompiers qui ont pris en charge la Britannique "n’ont pas été placés en quarantaine, ni conduits à l’hôpital". Lundi, en fin de journée, les tests menés sur la patiente se sont heureusement avérés négatifs. 


Richard DUCLOS

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