Plan de relance à 100 milliards : "Il n'y aura pas de hausse d'impôt"

Publié le 3 septembre 2020 à 15h44, mis à jour le 3 septembre 2020 à 22h28

Source : JT 20h Semaine

FISCALITÉ - Jean Castex a confirmé jeudi que le plan de relance de l'économie, d'un montant de 100 milliards d'euros, ne serait assorti d'aucune hausse d'impôt. L'objectif est de rembourser la totalité de la dette liée à ce plan d'ici 2025.

Jean Castex et ses ministres l'ont martelé à plusieurs reprises lors de la présentation du plan de relance, jeudi : il n'y aura pas de hausse de la fiscalité consécutive à cet effort d'un montant de 100 milliards d'euros, dont une bonne partie au bénéfice des entreprises.

"Je veux rappeler l'engagement que nous avons pris avec le président de la République. Il n'y aura pas de hausse d'impôt", a déclaré le Premier ministre. "Nous ne reproduirons pas l'erreur de procéder à une hausse de la fiscalité qui affaiblirait notre croissance et enverrait des signaux négatifs aux ménages et aux entreprises", a-t-il ajouté, en référence à la hausse des prélèvements obligatoires sous les quinquennats précédents, notamment celui de Nicolas Sarkozy après la crise financière de 2008-2009.

Une façon d'écarter le scénario d'une hausse qui pèserait sur l'ensemble des ménages, mais également d'exclure celui d'une taxation renforcée du revenu ou du capital des Français les plus aisés, réclamée par certaines voix à gauche. 

Un coût résorbé d'ici à 2025

Le plan de relance, qui se traduit notamment par une baisse de 20 milliards sur les impôts de production sans contrepartie pour les entreprises, sera financé par la dette publique, avec l'espoir pour l'exécutif de récupérer rapidement ses marges.

"Nous avons fait le choix d'une relance fondée sur des dépenses non pérennes qui représentent 80% du plan", a indiqué Jean Castex. "On en attend un rapide retour sur investissement. S'il atteint son objectif de réactivation de l'activité, son impact sur notre ratio de dette sera presque entièrement résorbé à partir de 2025."

"La pire option pour nos finances publiques aurait été précisément de ne pas faire de plan de relance", a justifié le chef du gouvernement. "Quatre points de PIB de perdus, c'est 50 milliards de recettes non perçues, et donc de dette supplémentaire. Il est préférable de dégrader temporairement les soldes publics pour repartir de l'avant, plutôt que de s'enfoncer dans l'austérité, la misère et les drames humains."

L'exécutif espère que son plan donnera des effets concrets rapidement, avec notamment la création de plus de 160.000 emplois dès 2021.


Vincent MICHELON

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