Procès Daval : une journée émotionnellement dense qui s'est terminée par un malaise vagal de l'accusé

V. F avec AFP
Publié le 18 novembre 2020 à 23h41

Source : TF1 Info

PAUSE - Grosse frayeur lors de la troisième journée du procès de Jonathann Daval devant les assises de la Haute-Saône. L'accusé a fait un malaise vagal, ce qui a entraîné la suspension de l'audience. Elle doit reprendre jeudi matin après un ultime examen médical .

Coup de théâtre au procès de Jonathann Daval : alors qu'il était interrogé depuis environ une heure par le président de la cour Matthieu Husson, l'accusé a blêmi et s'est évanoui dans le box. Aussitôt, les débats ont été suspendus, et les deux membres de l'escorte de l'administration pénitentiaire l'ont évacué du tribunal. Direction, les Urgences de l'hôpital de Vesoul où "il a été placé en observation pour la nuit", a indiqué l'avocat général Emmanuel Dupic. "Selon un premier diagnostic, il a fait un malaise vagal" mais son état de santé est "rassurant", a-t-il précisé. Le procès doit donc reprendre jeudi matin, mais pour garantir parfaitement ses conditions de santé, "Jonathann Daval subira un examen médical juste avant", a-t-il encore ajouté.

Il faut dire que la journée avait été dense émotionnellement. Juste avant ce malaise, le président de la cour questionnait notamment l'accusé sur les difficultés du couple à avoir un enfant. "Il fallait absolument qu'on ait un enfant, tout était absolument fixé sur la grossesse : l'enfant, l'enfant, l'enfant", expliquait Jonathann Daval quelques instants avant de s'évanouir. "Pour moi, étant donné que je ne pouvais pas avoir d'érection, même avec le traitement, entendre les reproches, que j'étais pas un homme... Je m'éloignais d'elle, je fuyais la situation. Je faisais exprès de rentrer tard", a-t-il encore poursuivi, avant de s'effondrer dans son box.

"La peine maximale"

Auparavant, Jonathann Daval, qui s'exprimait véritablement pour la première fois depuis le début du procès, avait présenté ses "excuses" aux proches d'Alexia. "Même si c'est pas excusable ce que j'ai fait", avait-il aussitôt ajouté avec une voix étranglée par l'émotion. Ces derniers venaient de défiler à la barre, livrant des dépositions extrêmement émouvantes. 

Il y a eu d'abord son père, Jean-Pierre Fouillot, qui a demandé d'emblée "la peine maximale" à l'encontre de son gendre qui encourt le réclusion criminelle à perpétuité. "Notre futur, il est simple, nous avons pris perpétuité. Est-ce que ce sera le cas de Jonathann ? C'est vous qui en déciderez", a-t-il ainsi déclaré. Devant les caméras de LCI, il a par ailleurs souhaité que "Jonathann aille au bout de ce qu'il a à dire". "Mais malgré les annonces de ses avocats, je crains qu'il n'ait aucune révélation à faire", a-t-il regretté.

Jean-Pierre Fouillot : "On attend que Jonathann aille au bout de ce qu'il a à dire"Source : TF1 Info

"Dire enfin la vérité"

Lui succédant à la barre, son épouse Isabelle a exhorté l'accusé à dire enfin "la vérité" sur le meurtre de leur fille. D'une même voix, les deux époux se sont attachés à "défendre la mémoire" de leur fille, présentée par la défense comme "écrasante" et qui aurait "humilié" Jonathann. Alexia "était tout sauf écrasante", a renchéri Isabelle Fouillot, avant de lire une carte écrite par sa fille à Jonathann Daval, dans laquelle celle-ci parlait de l'accusé comme d'un "être atypique, aussi gentil que diablotin".

Accusé un temps par Jonathann d'avoir tué Alexia, Grégory Gay, l'époux de Stéphanie, la sœur aînée d'Alexia, a lui évoqué un "cauchemar". "Ma vie personnelle a été extrêmement perturbée", a-t-il confié.


V. F avec AFP

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