Quand "chômage", "argent" et "retraite" n'existent plus ... un récit utopique de "notre nouvelle vie" post-Covid

Publié le 23 juillet 2020 à 14h05
Quand "chômage", "argent" et "retraite" n'existent plus ... un récit utopique de "notre nouvelle vie" post-Covid

COVID-19 - Pendant le confinement, TF1 et LCI, en partenariat avec Bluenove et Sciences Po, ont lancé une consultation citoyenne pour réfléchir au monde d’après la crise sanitaire. Des Français se sont dans ce cadre livrés à un exercice d’écriture sur la vie post-coronavirus dont ils rêveraient. Découvrez l’un de ces récits utopiques.

A quoi rêvent les Français pour "le monde d’après" ? Pour savoir quels changements la crise sanitaire doit engendrer à leurs yeux, TF1 et LCI ont lancé, en partenariat avec Bluenove et Sciences Po, une consultation citoyenne du 27 avril au 5 juillet. Une initiative, "Notre Nouvelle Vie", qui a permis de recueillir plus de 62.000 contributions issues de plus de 5.700 participants, exprimant des préoccupations majeures comme la préservation de l’environnement, la transformation des modes de consommation ou l’évolution vers un modèle économique plus durable et responsable. 

Dans le cadre de cette grande consultation numérique, les participants étaient également invités à laisser libre cours à leur imagination pour inventer un récit fictionnel décrivant leur monde post-Covid idéal. Nous vous proposons d’en retrouver plusieurs, avec ci-dessous celui Fons71, qui imagine une société au fonctionnement radicalement différent de la nôtre.

"Avant c’était pas bien…"

"Il est…. Ah oui c’est vrai j’ai jeté ma montre. Maintenant je me lève quand j’ai mon compte de sommeil : dire que dans le monde d’avant, même avec plusieurs mauvaises nuits, on devait respecter des heures fixes, petit comme gros dormeur. Je bois mon café maison, avec mon pain maison, mon miel local et mon jus de pomme maison. Puis je prends mon vélo, pour me rendre sur mon chantier de proximité ; chacun y exerce des tâches en fonction d’abord de ses affinités puis de son talent. Les manuels sont répartis entre maçonnerie, menuiserie, plomberie, Etc. Ceux qui sont plutôt intellectuels sont à l’organisation, aux études, au

calcul de besoin.

Mon épouse qui a la fibre sanitaire exerce dans la maison de santé locale. Hier ils étaient 150, mais avec la poussée de grippe ils sont ce matin 300 pour gérer tranquillement l’épidémie. C’est la routine : on part du chantier autant que de besoin pour aider les soignants.

Annexé à cette maison, l’hôpital de proximité accueille son 3ème scanner. Depuis que la santé a été désignée comme priorité absolue, chaque patient est accueilli, entouré jour et nuit par 2 soignants. Le statut d’infirmière ou d’aide-soignante, depuis qu’il a été défini comme privilégié a suscité nombre de vocations. Elles exercent 5h par jour en roulement et 4 jours par semaine. Le reste de la semaine elles choisissent à l’envie entre temps personnel et temps "consacré" (aux anciens aux jeunes à

l’agriculture ou à la culture).

5 mots ont été supprimés du dictionnaire, pour marquer la rupture avec le temps passé : riche, pauvre, argent, chômage, retraite.

Ainsi en moyenne on oeuvre pour le bien-être de tous 20 h par semaine, on a 2 mois de vacances par an, à partir de 50 ans on peut lever le pied
Fons71

Mon voisin, qui n’était pas au chantier depuis 4 jours, a eu la visite du "groupe de soutien". Dans le monde d’avant il était profiteur du système. Aujourd’hui, ces gens sont pris en charge à chaque fois : on vient les chercher, on les encadre et on leur supprime leurs libertés pendant un mois. Radical.

Ainsi en moyenne on oeuvre pour le bien-être de tous 20 h par semaine, on a 2 mois de vacances par an, à partir de 50 ans on peut lever le pied. Il subsiste quand même quelques obligations :

- On ne peut pas prendre l’avion plus de deux fois par an.

- Il n’y a plus de bateaux de croisière.

- Il n’y a plus de piscines individuelles.

- L’été, les baignades sont seulement autorisées en milieu naturel, débarrassé de toute pollution.

- Il n’y a plus de voitures individuelles et avec les voitures du parc de proximité nous sommes limités à 8000 kilomètres par an.


La rédaction de TF1info

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