Quatre ans après l'attentat du 14 juillet, le ciel de Nice illuminé en hommage aux victimes

Publié le 15 juillet 2020 à 9h02, mis à jour le 15 juillet 2020 à 9h38
Quatre ans après l'attentat du 14 juillet, le ciel de Nice illuminé en hommage aux victimes
Source : Change.org

HOMMAGE - Des dizaines de Niçois se sont réunis, ce mardi soir, pour commémorer le souvenir de l'attentat de Nice, sous une voûte formée par ces 86 faisceaux se rejoignant dans le ciel.

Sous une voûte formée par 86 faisceaux lumineux se rejoignant dans le ciel, un haut-parleur diffusant le titre du chanteur Calogero "Les feux d'artifice". À 22h34 précises, heure de l'attentat commis le 14 juillet 2016 par le terroriste Mohamed Lahouaiej-Bouhlel sur la promenade des Anglais, des dizaines de Niçois réunis pour l'occasion ont pu assister à un hommage poignant aux victimes. 

Quelques proches avaient pris place dans une tribune disposée sous les faisceaux, séparés du public par une barrière. Parmi eux, l'écrivain Thierry Vimal, qui a perdu sa fille Amie, 12 ans, dans l'attentat, et raconté son épreuve dans un livre, "19 tonnes" en référence au tonnage du camion utilisé le soir de l'attaque.

"Une présence permanente"

" Ça fait du bien, ça fait plaisir que les gens soient venus, mais il y a toujours une barrière entre eux et nous, et nous on est du mauvais côté de la barrière", remarquait-il, parlant d'une absence, celle de sa fille, qui reste encore aujourd'hui "une présence permanente".

"Je suis venu spécialement de Cagnes-sur-Mer pour commémorer l'attentat en hommage aux disparus, si on les oublie, ils sont morts pour qui ? Pour quoi ? Un fanatique qui passait par là et puis...", a pour sa part témoigné Lucien, un retraité du bâtiment, auprès de l'AFP, en référence au conducteur du poids-lourd qui a fauché ces 86 vies il y a quatre ans, avant d'être abattu par les policiers.

Alors que le mois dernier, le parquet antiterroriste a demandé un procès aux assises pour les neuf personnes qui ont été en relation avec l'auteur de l'attentat, notamment pour fourniture d'armes, Thierry Vimal, membre également de l'association de victimes Promenade des Anges, a déploré pour sa part le manque d'avancées, selon lui, de l'enquête ouverte à Nice pour "mise en danger de la vie d'autrui" et élargie à "homicides et blessures involontaires".

Cette enquête concerne le dispositif de sécurité mis en place ce soir-là pour protéger les 30.000 personnes venues assister ce 14 juillet 2016 au feu d'artifice tiré sur la Promenade. Pour rappel, cet attentat avait également fait, selon le Fonds de garantie des victimes, 267 blessés et 1.627 traumatisés.


La rédaction de TF1info

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