Transports et Covid : des accords pour désengorger les métros, RER et Transilien

ALG avec AFP
Publié le 17 septembre 2020 à 13h49
Transports et Covid : des accords pour désengorger les métros, RER et Transilien

AFFLUENCE - La fréquentation générale est toujours en nette baisse dans le métro parisien mais aux heures de pointe, il est difficile d'éviter des rames bondées. La région Ile-de-France a signé trois accords pour limiter l'engorgement sur certaines lignes notamment entre 7h et 9h.

Ce n'est pas encore l'affluence d'avant l'épidémie. Mais en Ile-de-France, les transports en commun retrouvent à certaines heures des niveau de fréquentation qui empêchent toute distanciation. 

Dans le détail, l'affluence sur les lignes de la RATP au cours des derniers jours est évaluée à 65% par rapport à la normale, contre 60% durant l'été. Le constat est à peu de choses près le même sur le réseau Transilien où les trains de banlieue gérés par la SNCF connaissent en moyenne 60% de fréquentation ces jours-ci. Au total, c'est donc un tiers des voyageurs franciliens habituels qui n'ont pas fait leur retour dans les transports en cette rentrée, estime-t-on. A l'échelle d'une année, cela équivaut à plus d'un million de passagers en moins par jour.

"C'est très bien, c'est ce qu'il faut", a jugé ce jeudi  sur franceinfo la présidente de la région Ile-de-France Valérie Pécresse, confirmant qu'"on est à peu près à deux tiers" des usagers qui reprennent les transports en commun depuis le déconfinement en mai. Plusieurs éléments permettent d'expliquer cette baisse de fréquentation à commencer par le télétravail qui se pérennise en Île-de-France, mais aussi la préférence donnée des moyens de transports alternatifs, dont le vélo.

Pour autant, l'engorgement observé sur certaines lignes aux heures de pointe a encouragé la mise en place par la région Ile-de-France de solutions pour limiter autant que possible l'affluence notamment entre 7h et 9h.

Nous avons les normes les plus strictes au niveau mondial"
Valérie Pécresse

Trois accords de "lissage des heures de pointe" ont ainsi été signés avec les entreprises de grandes zones économiques franciliennes qui s'engagent à moduler l'heure d'embauche de leurs salariés. Objectif ? Permettre par exemple aux salariés d'arriver "plus tôt, à 7h-7h30, un jour puis à 9h30-10h un autre jour", a encore détaillé Valérie Pécresse, en souhaitant "que les entreprises soient des partenaires pour limiter la congestion des transports", à plus forte raison en période d'épidémie.

Ces accords concernent pour l'heure le quartier d'affaires de La Défense (ouest), les entreprises de l'établissement public territorial de Plaine Commune (nord) et celles d'Evry Courcouronnes (sud).

"On a triplé la désinfection et le nettoyage des transports", a-t-elle ajouté, interrogée sur la crainte de possibles "clusters" dans les transports en commun, en appelant également à "se laver les mains systématiquement dès qu'on sort des transports". Et de souligner : "À ces conditions-là, nous avons les normes les plus strictes au niveau mondial". Enfin, l'ancienne ministre de l'Enseignement supérieur a souligné que conformément aux recommandations des autorités sanitaires, le non-respect d'une distance d'un mètre dans les transports ne posait pas de problème du moment qu'"on met le masque".


ALG avec AFP

Tout
TF1 Info