POLÉMIQUE - Dimanche 13 septembre, des militantes féministes sont entrées au musée d'Orsay pour dénoncer "la sexualisation du corps des femmes". Cinq jours plus tôt, une jeune femme signalait s'être vu imposer de porter une veste sur sa robe pour entrer dans le musée.
Les excuses du musée n’auront pas suffi à éteindre leur indignation. Ce dimanche 13 septembre, le mouvement féministe des Femen a relayé une action menée au sein du grand hall du musée d’Orsay, quelques jours après qu’une jeune femme a déclaré s’être vu refuser l’entrée en raison d’un décolleté trop plongeant. Ce à quoi le groupe a répondu par des slogans peints sur la poitrine de ses membres, proclamant : "Ceci n’est pas obscène".
"Comme à chaque fois que nos corps sont taxés d’obscènes ou d’inconvenants, est invoquée la maladresse, explique le mouvement dans un communiqué publié sur le réseau social Twitter. En réponse à ces injonctions sexistes et prohibitives, une vingtaine d’activistes #FEMEN sont allées aujourd’hui faire une petite visite topless au musée d’Orsay."
#FEMEN #MuséeDOrsay pic.twitter.com/ZpiXtYUxv3 — FEMEN (@Femen_France) September 13, 2020
Mercredi, une jeune femme publiait un texte sur la même plateforme, accompagné d'une photo de la robe incriminée. Elle y décrivait la manière, selon elle, dont des employés du musée ont refusé de lui laisser librement accéder aux expositions et réclamé qu’elle passe une veste sur ses vêtements. "Je me sens vaincue, obligée, j'ai honte, j'ai l'impression que tout le monde regarde mes seins, je ne suis plus que mes seins, je ne suis qu'une femme qu'ils sexualisent, mais je veux entrer dans le musée", décrit-elle dans ce post retweeté plus de 23.000 fois en quelques jours.
Devant l’ampleur de la polémique, la direction du musée d’Orsay avait diffusé une réaction publique : "Nous avons pris connaissance d'un incident survenu avec une visiteuse lors de son accès au musée d'Orsay, écrivait-elle sur les réseaux sociaux. Nous le regrettons profondément et présentons toutes nos excuses à la personne concernée que nous contactons."