PANDÉMIE - Le tribunal administratif de Strasbourg a suspendu ce lundi 25 mai l'arrêté municipal qui rendait obligatoire le port du masque dans le centre-ville de Strasbourg.
Il n’est plus obligatoire de porter un masque dans les rues du centre-ville de Strasbourg et sur les quais. Ce lundi 25 mai, le tribunal administratif a suspendu l'arrêté municipal du maire socialiste Roland Ries imposant son usage aux heures les plus fréquentées. "Je prends acte de la décision du tribunal administratif" de suspendre l'arrêté municipal rendant obligatoire le port du masque dans les espaces publics les plus passants, "mais maintient de façon très déterminée mes recommandations à l'égard des Strasbourgeois : dès qu'il y a du monde dans l'espace public, portez un masque ! Et respectez l'ensemble des gestes barrière", a réagi dans un communiqué l'édile.
Depuis jeudi dernier, le port du masque avait été rendu obligatoire entre 10 heures et 20 heures principalement dans la "Grande Île", l'un des secteurs les plus touristiques de la métropole alsacienne. Les axes y menant, très fréquentés, étaient également concernés par cette obligation s'adressant aux adultes et aux enfants à partir de 11 ans. L'arrêté, valable jusqu'au 2 juin mais pouvant être réévalué en fonction de la situation sanitaire, recommandait également le port du masque pour les enfants à partir de 6 ans. Les contrevenants encouraient alors une amende de 1ère classe de 38 euros.
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"La réussite de la sortie du confinement passe pourtant par le respect de l'ensemble des gestes barrières. C'était le sens de la recommandation du conseil consultatif de Strasbourg, au sein duquel tous les scientifiques ont suggéré la prise d'un arrêté demandant le port du masque dans les espaces publics les plus concernés par les risques", a tenu à justifier le maire de Strasbourg. Selon France Bleu Alsace, le tribunal administratif, saisi par six personnes dont quatre avocats, a considéré que l'arrêté "porte une atteinte à la vie privée des personnes appelées à se déplacer" dans le centre-ville.
La juridiction a relevé en outre que "les urgences hospitalières dans la commune, à la date de l'arrêté (n'étaient) plus en tension liée au coronavirus" et qu'il n'y avait pas "d'intérêt public" à maintenir l'arrêté, toujours selon France Bleu. Dans le Bas-Rhin, situé en zone rouge, 575 personnes ayant contracté le nouveau coronavirus (Covid-19) sont hospitalisées, dont 47 en réanimation ou soins intensifs, selon un dernier bilan. Le département a enregistré 620 décès depuis le début de l'épidémie. Il figure parmi les dix départements les plus touchés de France concernant la mortalité dans les hôpitaux.