Crues dans les Alpes-Maritimes : une septième victime identifiée, un maire demande le retour de l'armée

RD (avec AFP)
Publié le 27 octobre 2020 à 7h09
Crues dans les Alpes-Maritimes : une septième victime identifiée, un maire demande le retour de l'armée
Source : CHRISTOPHE SIMON / AFP

INTEMPÉRIES - Près d’un mois après les terribles crues provoquées par le passage de la tempête Alex, le bilan des intempéries dans les Alpes-Maritimes est monté à sept victimes. Onze personnes sont toujours portées disparues.

Dans les Alpes-Maritimes, le bilan du passage de la tempête Alex s’est alourdi à sept morts. Le corps d'un septuagénaire retrouvé samedi 24 octobre a été identifié comme étant celui d'un habitant de Saint-Martin-Vésubie, disparu lors des intempéries, a appris l’AFP lundi auprès du parquet de Nice. 

Le corps du retraité, disparu avec son épouse le 2 octobre à Saint-Martin-de-Vésubie, a été retrouvé dans le lit de la rivière samedi, selon Nice-Matin

Onze personnes sont toujours portées disparues après ces crues dévastatrices dans les vallées de la Vésubie et de la Roya, selon le parquet. 

Trois semaines après le drame, le bilan reste difficile à établir notamment en raison de corps exhumés des cimetières qui ont été emportés par les flots. Cette situation complique le travail des gendarmes pour établir les victimes des récentes intempéries.  

En parallèle, le maire de Breil-sur-Roya a demandé lundi que l'armée soit de nouveau mobilisée pour venir en aide aux habitants de la vallée de la Roya, toujours obligés de se rationner près d'un mois après les destructions. "Cela fait trois jours qu'on n'a pas vu un hélicoptère de l'armée se poser à Breil-sur-Roya où il venait se ravitailler avant de voler au secours des habitants bloqués dans la haute vallée", déplore Sébastien Olharan.

L'armée appelée au secours

Outre le rétablissement du pont aérien, l'élu demande le retour du génie militaire, parti "depuis dix jours", qui avait aidé à la construction d'une piste provisoire pour Saorge. Coupée en de nombreux endroits par la crue du fleuve le 2 octobre, la route qui permet de desservir Tende, en haut de la vallée, puis l'Italie, est aujourd'hui totalement impraticable. Seul le train, avec un arrêt provisoire à deux kilomètres de Saint-Dalmas-de-Tende, a pu être rétabli le 19 octobre par les équipes de SNCF Réseau. "Mais le train ne suffit pas à transporter à la fois les voyageurs, les marchandises et le matériel de reconstruction", plaide le jeune maire LR.

"Il y a 4.000 personnes là-haut qui n'ont toujours pas d'eau potable au robinet et qui doivent aujourd'hui se rationner. Nous avons encore besoin de ce pont aérien", alerte Sébastien Olharan. "On ne peut pas concevoir, quand on voit comment le génie a travaillé après-guerre dans cette vallée pour rétablir les ponts détruits, qu'il ne puisse pas arriver à faire la même chose aujourd'hui", au travers notamment d'installations provisoires, a-t-il relevé.

Le long de cette route emportée par la crue, plusieurs ouvrages d'art sont à reconstruire et cela pourrait durer des années, notamment dans les gorges de Paganin, entre Fontan et Tende, "où il ne reste plus que de la falaise et la rivière". Les crues du 2 octobre ont littéralement dévasté certaines parties des vallées de la Vésubie et de la Roya dans l'arrière-pays niçois. Les dégâts sur les infrastructures et les habitations sont estimés à au moins un milliard d'euros.


RD (avec AFP)

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