JUSTICE - Selon l'AFP, le tribunal de grande instance de Tours a demandé ce mardi le retrait du compteur Linky chez 13 personnes, pour raisons médicales. 121 autres plaignants ont vu leur demande rejetée.
Un nouveau revirement juridique qui pourrait avoir des conséquences sur l'installation des compteurs Linky en France. Ce mardi, le tribunal de grande instance de Tours a demandé le retrait pour raisons médicales de ce type de compteur chez 13 particuliers qui l'avaient saisi, a appris l'AFP auprès du greffe. Sur 121 référés anti-Linky, cités dans trois jugements et déposés par des habitants de la région Centre opposés à la pose du compteur, 108 ont vu leur demande rejetée, quand 13 autres ont été jugées recevables sur la base d'arguments médicaux.
Pour l'un d'entre eux, un enfant de 7 ans domicilié à Tours, le tribunal a conclu que "l'état de fatigue chronique" et "les difficultés de sommeil", attestés par un certificat médical, "pouvaient être en rapport avec le compteur Linky". Pour celui-ci, comme pour 12 autres cas, le TGI de Tours a demandé le retrait des compteurs et ordonné "la livraison d'électricité exempte de courant porteur en ligne".
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Mettant en avant le principe de précaution et muni de certificats médicaux, Me Arnaud Durand, leur avocat, avait évoqué, le 4 juin dernier, un "dommage imminent" pour "des personnes qui ne pourront pas vivre chez elles". En juin 2017, l'Agence nationale de sécurité sanitaire a conclu à des incertitudes sanitaires qui n'ont toujours pas été éclaircies, a avancé l'avocat. Ce dernier a affirmé son intention de saisir d'autres tribunaux en France pour lutter contre l'installation des compteurs Linky.
Depuis 2015 et son déploiement, vingt-deux tribunaux ont été saisis d'actions conjointes pour protester contre l'installation du compteur Linky. En septembre 2018, le tribunal administratif de Toulouse avait confirmé l'interdiction pour Enedis d'installer ces fameux compteurs, sans l'autorisation des particuliers.