TRANSPORTS - Ce mardi 28 avril devant les députés, Edouard Philippe a présenté le plan de déconfinement et détaillé la reprise des transports en commun, véritable casse-tête pour le gouvernement.
"Les transports sont un dispositif clé pour la reprise économique mais le respect de la distanciation physique et des gestes barrières est particulièrement difficile", a avoué Edouard Philippe en commençant le détail des mesures gouvernementales pour les transports publics en France. Le plan de déconfinement de l’exécutif s’appuiera sur "deux séries de décisions" : il s’agira de "remonter rapidement l’offre" de transports et "de faire baisser la demande" dans le même temps, notamment par le télétravail.
En effet, le Premier ministre a demandé le maintien du télétravail, dans la mesure du possible, pour limiter le recours aux transports en commun. Une deuxième vague épidémique, qui "fragiliserait les services hospitaliers" et "obligerait à un reconfinement", a été présenté par Edouard Philippe comme "un risque sérieux".
Port du masque obligatoire
Edouard Philippe a demandé aux régions de se concerter avec les principaux groupes de transports pour préparer la reprise. "Le port du masque sera rendu obligatoire dans les transports, métro comme bus", a indiqué le chef du gouvernement, ainsi que dans les taxis et les VTC, et ce pendant les trois semaines suivant la fin du confinement.
La capacité des transports va être drastiquement réduite durant cette période. Le Premier ministre a suggéré que peut être, il faudra " réserver les transports à certaines heures et à une certaine population" et expliqué que "la capacité du métro parisien sera réduite", en donnant des exemples : "condamner un siège sur deux, favoriser, par des marquages au sol la bonne répartition sur les quais, se préparer à limiter les flux en cas d'affluence".
Le respect de la distanciation physique entre les voyageurs est une question épineuse de la reprise des transports. Pour cela, il faudrait alors passer de 6 à 2 voyageurs au mètre carré dans les wagons, a estimé un cadre de la SNCF à Libération.
Lire aussi
Commerces : ce qu'Edouard Philippe a prévu pour l'après-11 mai
Lire aussi
Déconfinement : "Le virus crée des différences dans les territoires" affirme Edouard Philippe
"S’agissant des déplacements interrégionaux, la logique sera inverse", a poursuivi Edouard Philippe qui a expliqué que les déplacements à plus de 100 km du domicile seront réduits au seul "motif impérieux, familial ou professionnel". Pas question donc de partir en week-end, a-t-il conclu.